Ils ont failli en venir aux mains et en définitive, l'affaire est apparemment déjà close. Mercredi 10 septembre, Jean-Jacques Bourdin s'est violemment emporté sur les ondes d'RMC, vexé par un sketch de Nicolas Canteloup (Europe 1). Le journaliste avait même proféré des menaces et s'était dit prêt à "choper" l'imitateur. Une réaction qui a fait le buzz, forcément, et que Jean-Jacques Bourdin a justifiée via une lettre sur RMC.
"À tout moment, il peut débarquer, Bourdin, on est préparés"
Vingt-quatre heures après ce gros clash, Nicolas Canteloup, qui ne s'était jusqu'ici pas encore exprimé sur l'affaire, a choisi l'humour pour répliquer. Et quoi de mieux pour se moquer de Bourdin qu'une coupure d'électricité survenue chez RMC ce matin ! "Nous sommes le 11 septembre, une date terrible avec cet attentat célèbre désormais... la coupure d'électricité à RMC. Bravo à Oussama Olivennes [référence à Denis Olivennes, patron d'Europe 1, NDLR] ! Bien ouej !", a-t-il commencé en imitant Marc-Olivier Fogiel.
Nicolas Canteloup est ensuite entré dans le vif du sujet : "Il faut le dire aux auditeurs, il faut être transparent : tout le monde est tendu ici. À tout moment, il peut débarquer, Jean-Jacques Bourdin. On s'en fout, on est préparés : j'ai mon protège-dents qui est ici, j'ai mes compresses. Jean-Pierre Elkabbach a une doudoune pare-balles. De toutes façons, il y a une règle d'or en cas de combat : c'est la lâcheté. Si Bourdin débarque, on se cache tous derrière Michel Grossiord, c'est lui le plus grand. (...) En tout cas, je peux vous dire que pour l'instant, je ne suis toujours pas un sans-dents."
"Salut Jean-Jacques, défonce-les tous"
En prenant ensuite la voix de Jean-Jacques Bourdin, l'imitateur s'est amusé à reprendre les mots menaçants du journaliste d'RMC en parodiant la déclaration de guerre de Barack Obama : "Ils commencent à me fatiguer les Frères musulmans, ils me fatiguent ! Moi, je vais les prendre par le collet, je vais aller les choper chez eux, les Frères musulmans, à Europe 1, parce que je pense que c'est pas des hommes et moi, je réagisserai comme un mec. Je réagisserai, oui."
Toujours en imitant Jean-Jacques Bourdin, il a continué : "Bienvenue sur RMC, Radio ma main dans ta gueule. (...) Oui, je sais, ça fait RMG mais je m'en fous parce que je suis en pétard. Oui, je suis en pétard ! Comme disait le regretté Pierre Desproges, on peut rire de tout mais pas de moi." Une phrase que Julie Leclerc a corrigée : "On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui." "Toi, ta gueule. La copine de Canteloup, si tu l'ouvres, je t'en colle une. Oui, je t'en colle une !", a lâché Canteloup toujours dans la peau de Bourdin. "Mais revenons à la question de fond qui se pose dans cette affaire : un journaliste peut-il mettre un coup de boule dans le nez ? J'aimerais avoir votre avis. N'hésitez pas à réagir", a-t-il enchaîné avant de faire intervenir René, personnage de La Revue de presque représentant l'auditeur type de RMC : "Je vais prendre un avis, celui de René : Salut Jean-Jacques, je voulais te dire qu'on te suit, défonce-les tous, tu as raison."
Nicolas Canteloup n'y est donc pas allé par quatre chemins en se moquant ouvertement de son adversaire. Alors que Jean-Jacques Bourdin était prêt à sortir les poings, le journaliste a, cette fois, fait preuve de recul puisque sur Twitter, il a rédigé : "Ce matin, Canteloup m'a fit rire." On est presque déçus !
Sarah Rahimipour