Le scandale autour du Camp Nicolas Vanier (situé à Vassieux-en-Vercors, dans la Drôme) continue de prendre de l'ampleur. Après un communiqué officiel de l'aventurier et réalisateur, c'est au tour de l'association de se faire entendre.
Rappel des faits
Le Camp Nicolas Vanier qui abritait 61 chiens de traîneau a récemment été évacué sur ordre de la préfecture du fait de l'absence de travaux de mise en conformité visant à éviter les fugues des chiens, exigés après une mise en demeure datant de 2013. Une fermeture particulièrement médiatisée à la suite de la publication par l'association Eden Valley Ô secours des nordiques de photos chiens de traîneau amaigris.
Dès lors, le célèbre aventurier, écrivain et réalisateur français - à qui l'on doit Le Dernier Trappeur (2004) et plus récemment Belle et Sébastien (2013) - s'est retrouvé au coeur de sombres accusations. Des attaques dont il s'est défendu dans Le Parisien et sur sa page Facebook officielle. Précisant qu'il ne s'agissait pas de ses chiens et que les gérants du Camp Nicolas Vanier étaient de véritables amoureux des animaux - Nicolas Vanier est seulement actionnaire du parc -, l'explorateur a tenu des propos sévères à l'égard de l'association.
"Ce qui est dit sur la santé de ces chiens, ce sont de fausses informations, que les services de l'État qui sont intervenus au camp peuvent facilement démentir. On montre des photos censées prouver les mauvais traitements aux chiens, mais on fait dire ce qu'on veut à des photos... Je connais bien le gérant du camp, un homme qui a des chiens depuis trente ans, et qui les aime profondément", avait-il déclaré dans le célèbre quotidien avant de préciser dans un communiqué publié sur sa page Facebook : "Les propriétaires de ces chiens vont dès lors les récupérer et se réservent le droit de poursuivre l'association pour les propos diffamatoires qu'elle a divulgués et qui ont été repris, sans vérification, dans de nombreux médias."
L'association réplique...
Cette fois, c'est au tour de l'association Eden Valley Ô secours des nordiques de réagir sur sa page Facebook officielle. Dans un premier message, Pascale Laroche, la présidente, a souhaité calmer le jeu. Pour elle, il n'est pas question de propos diffamatoires envers Nicolas Vanier car comme elle l'écrit : "La seule chose que j'ai eu le malheur de faire, c'est de prendre des photos de l'arrivée des chiens du Camp Vanier car on parle bien des chiens du camp et non d'une personne propre ! Je ne regrette RIEN car chaque fois que nous faisons un sauvetage, nous prenons des photos et là, nous avons fait comme d'habitude sauf que là, ces chiens faisaient partie du Camp Vanier, d'où cette folie furieuse autour d'eux !!!"
Dans un second message, elle a déclaré ne pas de soucier des propos de Nicolas Vanier et a une fois de plus précisé ne pas être responsable de l'acharnement médiatique contre l'aventurier-réalisateur : "Quant à monsieur Vanier, il nous indiffère. Il n'est pas notre problème et ses discours ne nous atteignent pas. Nous avons beaucoup mieux à faire. Oui, nous passons notre temps avec nos protégés, car c'est cela que nous aimons et c'est cela que nous savons faire, mais sans tambours ni trompettes ni paillettes. Nous tenions à souligner également que bon nombre d'articles sont parus sur le Net sans que nous ayons été contactés. Les informations ne sont pas fiables pour certaines. En aucun cas nous sommes les auteurs de ce qui a été écrit."
... et confirme l'état de santé alarmant des chiens
Pascale Laroche dénonçait il y a quelques jours au site FranceTVinfo l'état de santé effrayant de certains chiens de traîneau, dix d'entre eux "étaient en état de dénutrition. Quand vous voyez des animaux comme ça, ça vous prend aux tripes". Elle récidive dans son communiqué, faisant fi des accusations de fausses informations de Nicolas Vanier. Elle écrit à propos de certains chiens : "Ils sont arrivés couverts de parasites externes, de vers, de plaies pas encore cicatrisées de morsures et d'une maigreur effroyable qui n'a rien à voir avec leurs origines de chiens de course, qu'ils soient Malamutes, Groenlandais ou Alaskan husky. Nous n'accusons personne de maltraitance pour le moment, le bien-être des chiens est notre priorité. Nous avons juste constaté leur aspect clinique flagrant. Le vétérinaire en charge de notre refuge les suit depuis leur arrivée et rédige actuellement un rapport sur l'état vétérinaire de ces 11 loulous tout en épluchant les carnets de santé qui laissent percevoir quelques manquements au niveau des vaccins."
Sarah Rahimipour