À l'approche de son passage dans Les Grands du rire, diffusé le 25 octobre sur France 3, les journalistes du magazine Ici Paris sont allés à la rencontre de Nicoletta. La chanteuse qui fête les 25 ans de sa tournée Gospel s'est confiée sur le temps qui passe et sur son attachement infaillible à ses proches. L'interprète de l'inoubliable Mamy Blue, aujourd'hui âgée de 72 ans, a avoué "mettre de l'ordre dans ses affaires", en prévision du pire.
"Quand je vois comment on a pillé Édith Piaf après sa mort, je ne veux rien laisser en pâture derrière moi. Je déchire plein de papiers, je jette des lettres d'amour, des photos. Mon fils, Alexandre, sait que je lui laisserai les choses essentielles. On n'est qu'une larme dans la mer", a-t-elle expliqué au magazine, en kiosques cette semaine.
Je n'ai pas hâte d'être grand-mère
À propos de son fils, né de son premier mariage, elle ajoute : "Je le laisse vivre, Alexandre n'est pas un fils de. J'ai toujours veillé à ce qu'il grandisse incognito. Il a réussi tout seul dans la postproduction, et j'en suis fière. À 37 ans, il n'a pas d'enfant et ce n'est pas au programme. Tant mieux, je n'ai pas hâte d'être grand-mère." Aujourd'hui, Nicoletta se consacre aux deux hommes de sa vie, son fils bien sûr mais aussi son mari, le tourneur et producteur Jean-Christophe Molinier qu'elle a épousé en 2010.
Je veux mourir dans mon lit
"Mon fils et mon compagnon sont les deux personnes qui comptent le plus. Quand on me demande si je veux mourir sur scène, je dis non, dans mon lit, entourée des miens, comme tout le monde. Dans ma famille, on n'abandonne ni les enfants ni les parents. Ma soeur n'a jamais travaillé, elle a fait quatre gamins coup sur coup. Au décès de son mari, j'ai assumé la tutelle de mes deux plus jeunes nièces. À ma naissance, avec une mère qui me prenait pour sa poupée et un père inconnu, ma grand-mère m'a évité la DASS en devenant ma tutrice. Lorsqu'elle est tombée malade, je suis allée la chercher en ambulance et je l'ai soignée à la maison jusqu'à la fin", se souvient-elle.
Rappelons que la chanteuse, née d'une mère déficiente mentale et d'un homme qui l'avait violée après une fête villageoise, a grandi avec sa grand-mère. Aujourd'hui, elle s'épanouit au côté de l'homme qu'elle aime : "On a une différence d'âge, mais je ne m'en rends pas compte. Il m'infantilise, et je me laisse faire, ça m'amuse. C'est un artiste, il dessine des jardins à la française comme Le Nôtre. Le jour où mon producteur est parti avec la caisse, il a monté sa boîte de prod' pour me rendre service. À la maison, il s'occupe de tout, c'est agréable. J'ai de la chance, il adore cuisiner. Il a des valeurs solides. Les mêmes que ma grand-mère m'a transmises, ça compte."
Coline Chavaroche