Auteur de quelques-uns des plus célèbres tubes de la chanson française, notamment pour Claude François ou Daniel Guichard, Nicolas Skorsky a été retrouvé mort, égorgé, le 20 octobre, à 62 ans. Un décès brutal qui a plongé ses proches dans un profond chagrin, et notamment Lââm, qui avait collaboré avec lui et a été vue très affectée lors de ses obsèques...
C'est le 7 novembre que famille et amis par dizaines se sont retrouvés en l'église Saint-Roch à Paris. Beaucoup se sont mutuellement consolés au moment de dire adieu à Nicolas Skorsky, et ont soutenu ses enfants, choqués. Facilement reconnaissable malgré les lunettes et une capuche, la chanteuse Lââm avait bien du mal à cacher sa peine, regardant, en larmes, la dépouille du faiseur de tubes avec lequel elle a travaillé. Autre figure du monde du divertissement, Fabien Lecoeuvre était également présent pour dire au revoir à l'artiste ayant signé la fameuse Chanson Populaire ou Ça s'en va et ça revient pour Claude François.
Découvert égorgé par son employée de maison, dans son appartement parisien du XVIe arrondissement, Nicolas Skorsky avait travaillé avec les plus grands et multiplié les succès dans de nombreux domaines musicaux. Auteur, compositeur, producteur et même, brièvement, interprète, il avait ainsi offert à la chanson française des chansons mémorables pour Daniel Guichard - Finalement on s'habitue (1973) - ou Marie Laforêt - Pour ne rien te cacher (1974).
Nicolas Skorsky s'était aussi lancé dans la production, notamment dans le disco avec Crystal World (1974), qui cartonnera outre-Atlantique, ou avec Santa Esmeralda, un raz-de-marée international - sept fois disque d'or en France, n°1 du Billboard US - qui lui vaut même les honneurs du JT d'Antenne 2, avant d'enchaîner les hits dance dans les années 1990, en collaborant par exemple avec Indra.
La suite sera éclectique pour Nicolas Skorsky, avec un retour à la variété pour produire le premier album de Lââm (pour lequel il a écrit Mélancolie), Red Army Dance (les choeurs de l'Armée rouge version techno-dance), les ballades de Dream Concerto Orchestra et même signer un titre rap avec l'inoubliable J'voulais de Sully Sefil au début des années 2000. Cette année, il s'était présenté au Conseil d'administration de la SACEM et avait sûrement bien d'autres projets musicaux en tête...
L'enquête policière est en cours...