Nuages et éclaircies se seront succédé durant les obsèques de Valérie Benguigui, ce 6 septembre au cimetière du Montparnasse à Paris. Une cérémonie dans l'intimité et le recueillement familial, et non ouverte à tous comme cela avait, dans un premier temps, été curieusement annoncé. La foule était nombreuse pour ce moment de deuil, et le chagrin était grand pour tous ceux qui ont aimé cette comédienne forte et passionnée, césarisée il y a quelques mois pour sa prestation dans Le Prénom et décédée le 2 septembre des suites d'un cancer du sein.
Après la pluie d'hommages, le dernier adieu. Les proches de Valérie Benguigui se sont réunis dans le cimetière de Montparnasse, les yeux noyés de chagrin. Patrick Bruel, son partenaire dans Le Prénom, avait rapidement fait part de son "immense tristesse", et les paroles émues n'ont pas manqué dans le monde du spectacle.
L'acteur et chanteur faisait bien évidemment partie des présents à l'arrivée du convoi, aux côtés de ses collègues Judith El Zein et Charles Berling, héros du Prénom version cinéma. Il a salué Eric Wapler, mari de l'actrice depuis plus de vingt-cinq ans et avec qui elle a eu deux garçons, de 15 et 19 ans. Bernard Murat, metteur en scène et directeur du théâtre Édouard VII, témoin de son talent, était là, tout comme Charlotte de Turckheim que l'actrice avait dirigée sur scène. Richard Anconina et Gilbert Melki, star de la saga La Vérité si je mens, ont fait leurs adieux à celle qui jouait la soeur de Dov dans le premier opus. Kad Merad, son partenaire dans L'Italien et Safari, et son ami Olivier Baroux, réalisateur de ces deux films, ont fait le déplacement, tout comme François Berléand, Hippolyte Girardot, Laurent Gamelon et Alex Lutz, qui lui donnaient la réplique au théâtre dans Le Dindon.
Le réalisateur Alexandre Arcady n'a pu masquer sa tristesse, lui qui devait la diriger dans son film choc sur l'affaire Ilan Halimi ; c'est finalement Zabou Breitman qui la remplacera. Karin Viard (Reines d'un jour), Marina Foïs, Yvan Attal qui l'avait dirigée dans son premier film, I Got A Woman, Arié Elmaleh, l'attaché de presse Dominique Segall et Sandrine Kiberlain comptaient parmi les présents. A cette liste, on peut rajouter les noms de Florence Pernel avec son mari Patrick Rotman, Elie Semoun ou encore Philippe Lefevbre.
Nombreux étaient les acteurs de Comme t'y belle ! à s'être donné rendez-vous en ce triste jour, autour de la réalisatrice Lisa Azuelos, à commencer par Michèle Laroque : la Isa du quatuor féminin du film est apparue très marquée par la disparition de celle qui jouait Alice face à elle, et s'est longuement recueillie aux côtés de Kad Merad et son épouse Emmanuelle. Géraldine Nakache, accompagnée de son acolyte de Tout ce qui brille et Nous York, Leïla Bekhti, Aure Atika et Manu Payet, s'étaient aussi déplacés. À propos de ce film qui fait partie des plus mémorables de son parcours, Valérie Benguigui disait pour les besoins du dossier de presse : "Quand j'ai lu le scénario, j'avais envie de dire 'merci' tout le temps à Lisa : j'aurais tellement aimé écrire cette histoire. Ça dit tant de choses sur mes propres origines, ce lien indéfectible, à la fois sécurisant et sclérosant qu'il peut y avoir dans mon milieu ! Pour moi, voir cela couché avec autant de justesse sur le papier, c'était bouleversant."
Le cinéma permettra de retrouver une dernière fois, au mois de février prochain, l'attachante et talentueuse Valérie Benguigui dans le long métrage Fiston avec Franck Dubosc et Kev Adams.