Fin février, la presse italienne révélait que l'icône italienne Ornella Muti avait été condamnée à huit mois d'emprisonnement et 600 euros d'amende par le tribunal de Pordenone. La raison : la comédienne avait prétexté être malade pour annuler une représentation de théâtre et aller tranquillement à un gala en Russie avec Vladimir Poutine. Lorsque son employeur et les abonnés du théâtre ont demandé des comptes à la star de 60 ans, ils se sont heurtés à un silence radio. Ils ont donc déposé plainte et attaqué Muti pour escroquerie aggravée.
Le 8 avril, c'est pourtant rayonnante qu'elle posait sur le tapis rouge du Festival Rendez-vous - Le nouveau cinéma français, à Rome. Vêtue d'un manteau en cuir rouge, l'actrice du Vieux garçon ne passait pas inaperçue, non loin de la grande Fanny Ardant. Très en beauté, elle n'a hésité pas à poser avec Michel Hazanavicius, venu défendre le cinéma français sans sa chérie Bérénice Bejo.
À Rome, le réalisateur d'OSS 117, The Artist ou encore plus récemment, The Search, a tiré la sonnette d'alarme. Dans une lettre commune, 26 cinéastes réclament des mesures "afin que l'Europe soit irriguée de tout son cinéma". "Il n'est pas normal que toutes les cinématographies d'Europe peinent à être accessibles pour tous les publics", dénoncent-ils. Demandant une meilleure protection des salles de cinéma existantes et des mesures pour en créer de nouvelles, ces cinéastes réclament l'élaboration d'une charte de meilleure diffusion des oeuvres en travaillant sur les échanges ou à des programmations mutuelles ou réciproques, visant notamment l'amélioration de diffusion de films à la demande (VOD).
"Le droit d'auteur est présenté par la Commission européenne comme un frein, comme un obstacle", a déclaré Michel Hazanavicius à la presse. Présent aux côtés de Lucas Belvaux à Rome, le compagnon de Bérénice Bejo serait partant pour la taxation de la bande passante, ou la taxe sur le débit du réseau internet, telle qu'envisagée par la ministre française de la Culture, Fleur Pellerin.