Mercredi 15 juin 2016, le tribunal de Pretoria, en Afrique du Sud, étudiait l'appel accordé au parquet après la condamnation en première instance d'Oscar Pistorius, pour homicide involontaire. Un jugement rendu il y a déjà deux ans, pour le meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp. L'ancien athlète avait passé un an en prison (sur les cinq ans ferme requis) avant d'être placé en résidence surveillée. Finalement condamné pour meurtre, il attend le verdict. Lors de l'audience, le père de Reeva a craqué...
Appelé à témoigner, c'était la première fois que Barry Steenkamp, le père de Reeva, parlait devant la justice. "Je pense personnellement qu'il y a eu une dispute. (...) Il doit payer pour son crime, ça a été très difficile pour moi de pardonner. Les gens disent que ça prend deux ou trois ans avant de se sentir mieux, mais moi je parle à ma fille encore tous les jours. Je ne souhaite ça à aucun être humain. Ça nous a dévastés", a-t-il déclaré. L'homme de 73 ans, vu plusieurs fois en pleurs sur les bancs du tribunal, et d'autres membres de sa famille avaient demandé que la justice accepte la diffusion des photos du cadavre de sa fille afin de démontrer la violence avec laquelle Reeva a été tuée. Une requête accordée.
Au cours de l'audience, Oscar Pistorius a été forcé de se mettre sur ses moignons avant de justifier l'argumentaire de son avocat qui affirme depuis le début qu'il a tiré sur la porte des toilettes de sa maison ultrasécurisée car il pensait qu'un cambrioleur s'y trouvait et qu'il avait pris peur. Qu'à cela ne tienne, cette version est depuis longtemps critiquée et le procureur Gerrie Nel a réclamé l'application rigoureuse de la loi. "Nous demandons qu'une peine de 15 ans au minimum soit prononcée", a-t-il lancé. La juge Thokozile Masipa a annoncé qu'elle rendrait sa sentence le 6 juillet.
Thomas Montet