Convoqué par la Fédération française de foot (FFF) à la suite de ses déclarations violentes à l'encontre de quatre consultants dans l'émission Téléfoot, Patrice Evra ne sera finalement pas suspendu. Une décision que la 3F a justifiée dans un communiqué.
Ce jeudi 24 octobre, Patrice Evra, 32 ans, était reçu à la FFF par son président Noël Le Graët et le sélectionneur Didier Deschamps. Ces derniers ont pris la décision de ne pas suspendre le capitaine de Manchester United et de le laisser "à la disposition de la sélection" compte tenu des échéances à venir face à l'Ukraine les 15 et 19 novembre prochain. Dans un communiqué publié sur le site de la Fédé, les deux acteurs majeurs du foot français ont justifié ainsi leur décision : "Tenant compte des explications fournies, du regret manifesté par le joueur sur la forme employée et dans la perspective de deux matchs décisifs pour l'avenir du football français, le président Noël Le Graët décide que Patrice Evra reste à la disposition du sélectionneur national."
Le communiqué rappelle que Noël le Graët et Didier Deschamps "ont, de nouveau, signifié devant le joueur leur désaccord formel quant à certains termes employés et à l'opportunité de ce règlement de comptes personnel à l'approche d'une échéance capitale" tout en notant "le regret manifesté par le joueur sur la forme". Patrice Evra s'est défendu "d'avoir voulu nuire, de quelque manière que ce soit, à l'image de la sélection nationale ou du football français", tout en faisant "valoir que, si le moment était effectivement mal choisi, et l'emploi de certains mots déplacé, l'acharnement dont il estimait être la victime de la part des personnes visées était une réalité dont avait eu à souffrir sa famille. Ce qui pouvait expliquer, à défaut de le justifier, qu'il ait fini par craquer au terme d'une longue interview habilement menée pour le pousser à bout et le faire sortir de ses gonds".
Dimanche 20 septembre, Patrice Evra s'en prenait lors d'une interview donnée à Téléfoot à Pierre Ménes, Roland Courbis, Bixente Lizarazu et Luis Fernandez, la veille du tirage au sort des barrages pour la Coupe du monde au Brésil l'été prochain. Des propos tels que "clochards" et "parasites", entre autres, qui n'avaient pas manqué de faire réagir les principaux intéressés, mais également les médias qui s'en prenaient dans leur majorité à l'international tricolore et capitaine de Manchester United, lui reprochant son timing désastreux et ses attaques personnelles.