Depuis plusieurs années maintenant, Patrick Pelloux fait partie des médecins stars. Régulièrement invité sur les plateaux de télévision, celui qui était très proche de la rédaction de Charlie Hebdo au moment des attentats du 7 janvier 2015, se retrouve face à de très graves accusations de la part de l'infectiologue Karine Lacombe. La cheffe des maladies infectieuses de l'hôpital Saint-Antoine témoigne dans le dernier numéro de Paris Match sur les agissements supposés de son collègue de travail.
Celui qu'elle désignait comme un "prédateur sexuel", dans une interview accordée à Ouest-France en octobre dernier, sans le nommer à l'époque, confirme qu'il s'agit bien de Patrick Pelloux. "Oui, c'est bien lui dont il s'agit. Je ne l'ai pas cité parce que je voulais montrer le système dans lequel se déroulaient les études de médecine, très viril, très sexué et l'universalité de la question", affirme-t-elle dans Paris Match. Elle se souvient notamment de cette interne que le médecin urgentiste a "saisit par le cou" avant de frotter "son bas-ventre contre elle". Ce dernier multiplierait les remarques sexistes à l'encontre de ses collègues de travail, le tout "dans une totale impunité".
Face à ces graves accusations, Patrick Pelloux a tenu à se défendre, notamment en ce qui concerne les propos de Karine Lacombe dans son ouvrage, Les femmes sauveront l'hôpital (Stock, 2023). "Oh, Karine Lacombe a sorti ça dans un livre ? Mais qu'est-ce qui lui a pris ? Alors là, je suis sur le cul. Putain, je vais être obligé de lui coller un procès... N'importe quoi, je n'ai jamais agressé personne. Jamais !", avance le médecin de 60 ans, avant de tenter d'expliquer son comportement : "On était trop grivois comme on l'était alors, voilà. Ce que nous disions et ce que nous faisions est infaisable aujourd'hui, c'est sûr. Mais on rigolait bien !"
Karine Lacombe confie qu'elle le recroisera plus tard, pendant la pandemie de COVID-19 ou il lui répondra " A l'époque, tu sais comment c'était, on avait pas le même rapport au sexe, et puis c'était pour rigoler...." avant de conclure " Avec MeToo, on ne peut plus rien faire de toute façon! ".
Quand à Agnès Buzin, ministre de la santé à l'époque, quand il fera un discours à l'Elysée pour : la journée de lutte contre les violences faites aux femmes... elle garde en mémoire cette journée particulière.
Elle confie à Paris Match qu'en " En entendant toute la salle tousser, j'ai compris qu'il y avait un problème et on m'a appris que Pelloux était loin d'avoir un comportement exemplaire avec la gent féminine. C'est pourquoi il a été exfiltré de Saint-Antoine.
Patrick Pelloux nie en bloc les accusations proférées à son encontre par Karine Lacombe et entend même porter l'affaire devant la justice.
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