

Dans l'affaire de la mort de Philip Seymour Hoffman, l'homme accusé d'avoir menti au National Enquirer à propos d'une relation homosexuelle avec l'acteur décédé révèle qu'il était sous l'emprise de l'alcool lorsqu'il a accordé cette "interview" au tabloïd américain, indique The Hollywood Reporter, lequel rapporte les propos du New York Post.
Celui qui a raconté au National Enquirer qu'il avait été l'amant de Philip Seymour Hoffman clame qu'il était saoul lorsqu'il s'est entretenu avec la revue, se faisant passer pour l'auteur David Bar Katz, l'ami du comédien oscarisé qui a retrouvé son corps sans vie. L'excuse de l'alcool permet à l'imposteur, dont le nom de famille est Katz également, d'assurer qu'il ne se souvient pas de ce qu'il a pu raconter.
"Au fil de la journée, j'ai bu plusieurs bières", a-t-il déclaré au New York Post qui a voulu retrouver celui qui s'était exprimé dans le National Enquirer. "Je ne me rappelle plus ce que j'ai raconté. Le truc sur la relation homosexuelle ? Non, pas quand j'étais sobre de toute façon. Je ne me souviens pas. Je ne crois pas." Il explique également avoir reçu de nombreux coups de téléphone après la mort de Philip Seymour Hoffman, puisqu'on le prenait pour David Bar Katz. L'avocat du vrai Katz veut poursuivre le faux comme il l'a déclaré dans le New York Post : "Des gens vont en prison lorsqu'ils conduisent sous l'influence de l'alcool. Il va tout perdre pour avoir raconté des mensonges, ivre."
Son discours confus, en effet, a porté atteinte, avec la collaboration du tabloïd, à la vie privée du véritable David Bar Katz. Ce dernier a d'ailleurs déposé plainte contre la publication à qui il a réclamé 50 millions de dollars. Il s'indigne contre le fait que le National Enquirer ait écrit qu'il était l'amant de Philip Seymour Hoffman et qu'il l'avait vu prendre de l'héroïne la nuit précédant sa mort. Une page d'excuses a toutefois été par la suite publiée dans le New York Times le 26 février, mais cela ne suffit pas au dramaturge, qui a déclaré que les dédommagements qu'il pourrait recevoir serviraient à fonder une association pour aider les auteurs en herbe.
Philip Seymour Hoffman est mort le 2 février à l'âge de 46 ans, succombant manifestement à une overdose, mais l'autopsie se révèle pour le moment non concluante. Père de trois enfants avec Mimi O'Donnell, le héros de Truman Capote avait rédigé un testament en 2004 dans lequel il avait indiqué ce qu'il souhaitait - et ne souhaitait pas - pour son fils (ses autres enfants n'étaient pas encore nés à l'époque). On retrouvera l'artiste que le cinéma américain pleure dans le thriller Un homme très recherché et dans Hunger Games - La Révolte (partie 1 et 2).