Ce 10 avril 2019 est une date qui va longtemps hanter Pierre Palmade. C'est le soir qui a précédé sa garde à vue, résultat d'une mauvaise rencontre. L'humoriste et comédien de 51 ans avait été entendu au 1er district de la police judiciaire parisienne avant que sa garde ne soit finalement levée. Un jeune de 19 ans, Abdel H., qui l'accusait de viol après avoir passé la nuit au domicile parisien de l'artiste, est rapidement revenu sur ses accusations. Le complice de Michèle Laroque et Muriel Robin s'est d'abord exprimé brièvement sur son compte Twitter, expliquant qu'il s'attelait à se remettre au travail. Désormais, il est revenu plus longuement sur cet incident traumatisant dans Le Monde et Le Parisien, à l'heure de la sortie de son autobiographie Dites à mon père que je suis célèbre (éd. HarperCollins).
J'ai fait une mauvaise rencontre.
Dans les deux quotidiens français, Pierre Palmade aborde, sans détour, son addiction à la drogue qui l'a entraîné dans une situation pénible : une garde à vue, certes levée puisqu'il n'était pas coupable des faits reprochés, mais ultramédiatisée : "Après des mois d'abstinence, je pensais être en sursis. Mais, ce soir-là, j'ai été vulnérable, j'ai bu à nouveau et j'ai repris de la cocaïne. J'ai fait une mauvaise rencontre dans un bar avec un garçon qui avait pris les mêmes drogues et qui est d'accord pour rentrer avec moi. Mais, à cause de notre état, on s'est embrouillés et je lui ai demandé de partir. Il n'a pas voulu et m'a dit : 'Puisque c'est comme ça, je vais détruire ta carrière et raconter que tu m'as drogué et violé.' Il est devenu dingue, a saccagé mon appartement", explique Pierre Palmade dans Le Monde. Dans Le Parisien, il précise qu'il a appelé les policiers pour stopper les agissements de son amant d'un soir. S'ils ne croient pas que la soi-disant victime a été violée et droguée, ils mettent l'humoriste et son accusateur en garde à vue tous les deux pour vérifier les faits. Deux heures après, "le mec a craqué et avoué qu'il avait menti" mais déjà une partie de la presse s'emballe.
A 40 ans, j'ai compris que je n'étais plus un épicurien mais un alcoolique cocaïnomane.
D'où un traumatisme évident pour Pierre Palmade, qui était alors loin de la drogue depuis des mois. Il a été victime d'une rechute : "Ça vous tombe dessus comme si vous étiez possédé." (Le Parisien) Il a reconnu sa prise de cocaïne : "Je vais avoir une amende et devrai confirmer que je suis en rétablissement." (Le Monde) Cet épisode est celui de trop face à ce démon de la drogue qui lui "gâche la vie depuis l'âge de 20 ans" comme il l'avoue clairement dans Le Parisien. Pour ce quotidien, il ajoute : "A 40 ans, j'ai compris que je n'étais plus un épicurien mais un alcoolique cocaïnomane. Depuis un an, je prends les choses en main et fais tout pour arrêter cette saloperie de cocaïne. La toxicomanie est une maladie, illégale en plus, c'est difficile d'en parler."
Le cinéma, pourquoi pas ?
Plus que jamais, Pierre Palmade doit être vigilant, "à vie" : "Je tourne la page du show-business pour faire ce métier de manière plus paisible. Les problèmes d'alcool et de drogue, je souhaite, je veux, je prie pour qu'ils soient derrière moi." (Le Monde) Et des projets, il en fourmille : La Troupe à Palmade qui se reforme chaque dernier dimanche du mois au Théâtre de l'oeuvre à Paris autour d'un invité d'honneur - la première a eu lieu dimanche 28 avril au Théâre de l'Oeuvre avec Muriel Robin en invitée d'honneur -, l'écriture d'une pièce ou un film, la suite du Grand Restaurant pour France 2, jouer en tournée avec Catherine Hiegel dans Le Lien et monter avec elle, pourquoi pas, un Marivaux. Et enfin, le cinéma : "Pourquoi pas ? J'adorerais un joli second rôle." (Le Parisien)
Retrouvez l'intégralité de ces interviews dans Le Monde du 27 avril 2019 et Le Parisien du 29 avril 2019