Le 16 août 2022, l'acteur Pierre Richard fêtera ses 88 ans. On imagine que, pour l'occasion, le héros des films La Chèvre et Le grand blond avec une chaussure noire trinquera avec sa femme Ceyla Lacerda ainsi que le reste de sa famille. A l'aide d'une bonne bouteille de vin ? Depuis des années, il possède le château Bel Évêque, à Gruissan (Aude), et exploite des vignes. Il s'est confié récemment sur cette aventure auprès de nos confrères de La Dépêche.
Depuis 1986, Pierre Richard est donc l'heureux propriétaire de ce domaine et, pourtant, force est de constater qu'il n'était pas très emballé la toute première fois où il l'a vu... "Je n'étais pas venu pour acheter un domaine viticole. Pas même un domaine de rien du tout. Rien. C'était une promenade que je faisais en arrivant de Paris parce que je ne savais pas quoi foutre avec mon secrétaire. Quand je suis arrivé ici, c'était assez sinistre, il n'y avait pas de fleurs, rien", s'est-il souvenu. Mais l'acteur, remis de ses récents problèmes de santé, appréciait beaucoup l'étang du domaine et un régisseur a alors pris la peine de lui détailler les atouts du domaine, lequel possédait aussi des vignes.
Finalement, Pierre Richard est revenu un mois plus tard ! "Le régisseur m'avait transmis le virus, on y est retourné. Et comme je ne suis pas complètement fou, j'ai demandé qui était le meilleur oenologue de la région. On m'a envoyé vers M. Dubernet. Je l'ai appelé en lui demandant : 'Si j'achète le domaine, vous me suivez ?'. S'il m'avait dit non, je n'aurais jamais acheté. Sur les 20 hectares de vignes, il y en avait 12 à replanter. Pour vous dire à quel point j'étais ignorant, j'ai voulu le faire tout de suite pour avoir du vin dès l'année d'après. On m'a dit qu'il fallait au moins 3 ans, plutôt 4", ajoute le comédien, qui partage le goût du vin avec son ami Gérard Depardieu.
Bien lui en a pris puisque Pierre Richard, lequel avait un temps menacé de quitter la France pour aller vivre au Brésil, a transformé son domaine viticole en véritable succès ! "Ces derniers temps, on a eu une espèce d'explosion. On ne s'y attend pas, mais on est content quand on a cette reconnaissance. Mais ce n'est pas parce qu'on a ces médailles cette année qu'on les aura l'année prochaine. Ça dépend des circonstances, qui sont de plus en plus problématiques", précise-t-il, s'inquiétant du climat bouleversé.