Le prince Harry a beau avoir demandé d'une manière pour le moins véhémente qu'on épargne à sa girlfriend Meghan Markle le harcèlement médiatique qui s'est abattu sur elle comme une tornade depuis trois semaines, il paraissait presque acquis que lui n'échapperait pas à la curiosité concernant leur histoire d'amour, au cours de sa tournée de deux semaines dans les Caraïbes. Entamée le 20 novembre à Antigua-et-Barbuda, il n'aura pas fallu longtemps pour qu'une première personne mette les pieds dans le plat. Et pas n'importe qui : c'est le Premier ministre local qui a osé !
Au soir d'une première journée d'activités particulièrement sportive tandis que l'actrice américaine de son coeur achevait à Toronto le tournage de la saison 6 de la série Suits dont elle est l'héroïne, l'émissaire de la reine Elizabeth II était invité lundi à une réception caritative en son honneur par le Premier ministre Gaston Browne. Si les jeunes de l'île conviés à l'événement s'étaient vu intimer la consigne de ne pas évoquer la love story royale avec le visiteur britannique, le chef du gouvernement s'est pour sa part estimé dispensé et, devant 300 personnes, a tout simplement... suggéré son pays comme destination de voyage de noces : "Je crois savoir qu'il pourrait y avoir une nouvelle membre dans la famille royale très prochainement. Il paraît qu'il pourrait y avoir une nouvelle princesse et je veux seulement vous dire que si vous deviez décider de partir en lune de miel, alors Antigua-et-Barbuda veut vous accueillir. Nous avons été élus meilleure destination de lune de miel dans les Caraïbes - et l'une des meilleures dans le monde, alors il n'y aura aucun autre endroit aussi spécial où passer votre lune de miel quand le jour viendra", a osé Gaston Browne, pas inquiet de mettre le représentant (et petit-fils) de sa reine dans un tel embarras. Et de fait, le prince Harry a semblé particulièrement gêné, rougissant et évitant le regard de son interlocuteur tout en tripotant sa chemise, selon les observations du recommandable quotidien anglais The Telegraph.
Je serais une bonne petite amie pour lui
Visiblement très en verve, le Premier ministre d'Antigua-et-Barbuda n'en est pas resté là : "Ce qui se passe ici ne sort pas d'ici, alors ne vous inquiétez pas", a-t-il assuré à Harry avant que ce dernier fasse la connaissance de six reines de beauté du pays. En dépit de ce bon moment, Antigua n'est pas Las Vegas - où le prince anglais a laissé de sulfureux souvenirs -, et l'invité a poliment décliné de poser pour des photos avec la Miss Antigua Leanda Norville : "Bien sûr que j'aimerais être sa princesse. Tout le monde à cette fête le voudrait. Sa petite amie semble être une femme bien, mais je serais une bonne petite amie pour lui", a-t-elle commenté cranement.
Au cours de cette réception où il a offert au Premier ministre un album photo de la visite d'Elizabeth II et du duc d'Edimbourg sur l'île en 1977, Harry en aura vraiment vu de toutes les couleurs, puisqu'il a aussi eu affaire un jeune homme qui a lui proposé d'échanger ses chaussures en daim rouge ("sont-elles seulement légales ?", a plaisanté Harry) contre son titre de prince : "Pas pour l'instant", a refusé le frère du duc de Cambridge.
Au lendemain de cette soirée déstabilisante, le prince Harry visitait mardi l'île de Barbuda. Il y était déjà venu : il avait alors 12 ans, en avril 1997, et c'était quelques mois seulement avant la mort de sa mère Lady Di. En bateau, il a pu explorer la mangrove et admirer des frégates (notamment les mâles, avec leur impressionnant sac gulaire rouge) dans une réserve ornithologique.
Par la suite, le prince Harry s'est rendu dans une école primaire qui fêtait le 93e anniversaire de sa fondation. Musique, lecture et photos étaient au programme, mais aussi un cours de cuisine, apprenant à vider un poisson.
Puis il s'est rendu aux jardins botaniques Victoria Park pour y dévoiler une plaque marquant l'appartenance du lieu au projet de la Canopée de la reine, un programme visant à la protection des forêts dans les pays du Commonwealth.