La première victime de l'affaire dite "Polanski", c'est Samantha Geimer. C'est elle qui, à 13 ans, a été au coeur du scandale remontant à 1977, selon lequel le cinéaste franco-polonais Roman Polanski est accusé de viol sur mineure aux Etats-Unis. A l'heure où le réalisateur qui avait fui le pays a décidé de retourner en Amérique pour mettre fin à ce dossier qui le poursuit depuis quatre décennies et l'a empêché d'être président des César, cette femme prend la parole pour TMZ.
Roman Polanski est accusé d'avoir drogué, fait prendre de l'alcool et violé Samantha Gailey - aujourd'hui Geimer - le 10 mars 1977 dans la maison de l'acteur Jack Nicholson à Los Angeles. A l'époque, il avait reconnu une relation sexuelle illégale avec celle qui avait alors 13 ans mais dément l'avoir violée. Samantha Geimer, désormais quinquagénaire, a réclamé à plusieurs reprises l'abandon définitif des poursuites, voulant tourner la page d'une affaire qui a tourmenté sa vie.
TMZ a obtenu la première réaction de Samantha Geimer après ce nouveau rebondissement. Elle déclare : "Je pense qu'ils devraient libérer [Roman Polanski]. Je pense que la seule raison expliquant que ce n'est pas encore réglé, c'est parce qu'ils couvrent leurs fautes faites dans le bureau du procureur et au tribunal. Roger Gunson [procureur au moment des faits] a témoigné en révélant toutes les choses inappropriées et illégales que le juge a faites et qui n'ont pas été notées car elles ont été faites de vive voix. Roger Gunson est un homme bien, de confiance, honnête. C'était en quelque sorte mon héros. Roman est une célébrité et s'il n'y a pas quelque chose de suffisamment croustillant, certains ne font pas les choses correctement... Je suis prête à ce que la vérité se sache."
Des propos qui vont dans le sens de la démarche de l'avocat de Roman Polanski, Harland Braun. Il va se rendre devant la justice la semaine prochaine afin de "dévérouiller" ce témoignage secret dont le procureur Gunson a été témoin. Il estime que ce document montrera que les juges ont accepté de faire un accord si le metteur en scène plaidait coupable et allait en prison un mois et demi. Un accord que le juge avait dit n'avoir jamais signé.
D'après TMZ, le cinéaste veut notamment pouvoir se rendre sur la tombe de son épouse Sharon Tate à Los Angeles, assassinée alors qu'elle était enceinte, par des adeptes de la secte de Charles Manson. Dans ce moment qui promet d'être difficile, il pourra compter sur le soutien de sa famille, sa femme Emmanuelle Seigner et leurs enfants Morgane et Elvis.