Elle est de retour au cinéma dans la nouvelle comédie de Bruno Podalydès intitulée Wahou !. Dans cette farce immobilière, Sabine Azema incarne une femme résolue à céder la propriété qu'elle partage à son mari. Et ne dit-on pas que, parfois, la vie imite l'art ? Drôle de coïncidence que ce rôle, pour la comédienne de 73 ans, puisqu'elle est actuellement en plein dans les papiers et les transactions. Alors qu'elle a accepté d'accordé une interview au journal Le Monde, l'actrice se trouvait fans la ville de Camembert, dans l'Orne, où elle s'occupait de faire visiter une maison de famille destinée à la vente.
Ces dernières années, j'ai perdu mes parents, une soeur, Alain Resnais...
"Mon père est mort il y a quelques mois, explique-t-elle dans les colonnes du quotidien. Il y avait l'agent immobilier, un couple d'acheteurs..." Il n'est jamais facile de se débarrasser d'un bien immobilier. Ni d'accuser le coup du deuil. Ces derniers mois n'ont pas été facile pour Sabine Azema qui, déjà, perdait l'amour de sa vie en mars 2014. "Ces dernières années, j'ai perdu mes parents, une soeur, Alain Resnais, puis la personne qui est arrivée dans ma vie après Resnais, rappelle-t-elle. Etre heureux demande un effort, un talent. Il faut donner un coup de talon dans la vase pour remonter."
Sabine Azema avait épousé Alain Resnais en 1998. Ils formaient, ensemble, un joli couple de cinéma, à la vie, parfois à l'écran. Heureusement, la vie d'actrice lui sort la tête de l'eau, et c'est avec délice qu'elle a accepté de jouer, pour la troisième fois, pour Bruno Podalydès - elle était à l'affiche du film Le Mystère de la chambre jaune en 2003 puis Le parfum de la dame en noir en 2005. Ce dernier est un grand ami de Sabine Azema. Il était aussi très proche d'Alain Resnais. "Chez nous, c'était table ouverte. Bruno venait souvent dîner avec notre bande d'amis, Dussollier, Arditi, se souvient-t-elle. Alain le considérait comme son fils spirituel. Leurs films ne ressemblent à ceux d'aucun autre. Ce sont deux cinéastes ludiques, uniques..."
Retrouvez dans le journal Le Monde du 6 juin 2023.