Ségolène Royal va payer ses sorties médiatiques. Recrutée par son ancien collègue devenu président de la République, Emmanuel Macron, comme ambassadrice pour les pôles arctique et antarctique, elle est sur le point de se faire virer ! C'est Le Canard enchaîné qui a sorti l'information, mardi 14 janvier 2020, obligeant la femme politique de 66 ans à prendre la parole.
Sur sa page Facebook, l'ancienne candidate malheureuse à l'élection présidentielle a donc publié un communiqué pour confirmer son licenciement prochain - qui doit intervenir le 24 janvier - et apporter quelques précisions... "En fait, je ne suis pas convoquée, car le licenciement de cette mission bénévole sur les pôles a déjà eu lieu, sans entretien préalable, comme indiqué dans la lettre ci-jointe [émanant du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères ainsi que du ministère de la Transition écologique et solidaire, NDLR]. Je comprends par cette lettre que le président de la République va mettre fin à mes fonctions à un prochain conseil des ministres puisque je n'ai pas l'intention de renoncer à ma liberté d'opinion et d'expression garantie par la Constitution. J'en prends acte", écrit-elle. Plusieurs membres du gouvernement – à commencer par la ministre de la Transition écologique et solidaire Élisabeth Borne – lui reprochent ses tacles répétés dans les médias sur la faiblesse de l'action gouvernementale en faveur de l'écologie.
Ségolène Royal ajoute qu'elle "remercie et salue le travail remarquable des équipes du ministère des Affaires étrangères, des ambassades en poste dans les pays du cercle arctique et des scientifiques, chercheurs et universitaires français respectés dans le monde entier". L'ex-compagne de François Hollande, qui avait repris ce poste à la suite de Michel Rocard – le poste avait été ouvert en 2009 – de préciser qu'elle a "accompli cette tâche bénévole avec passion et conscience professionnelle en continuité de [sa] responsabilité de présidente de la COP21". Au moment de sa nomination, le magazine Capital avait annoncé qu'elle devait toucher un salaire de 5000 euros brut par mois.
L'ex-ministre, ex-députée et ex-présidente de région, qui ne semble pas vouloir se retirer du monde politique, n'a pas manqué de préciser qu'elle se tenait à "la disposition des commissions Affaires étrangères et Développement durable pour témoigner sur tous ces travaux ainsi que pour défendre l'Institut polaire qui a besoin de moyens pour assurer encore mieux le rayonnement scientifique de la France". Comprenez qu'il faudra continuer à compter sur elle...