Voilà, c'est fini... Après des mois de rumeurs, le Parti socialiste a bel et bien vendu son siège historique de la rue de Solférino, situé dans le 7e arrondissement de Paris, à quelques pas de l'Assemblée nationale.
Mardi 19 décembre, l'ancien parti présidentiel, dont les comptes sont dans le rouge à la suite de plusieurs défaites électorales successives, dont celle de son candidat Benoît Hamon à la présidentielle de 2017 (6,3% des voix), a annoncé la vente de Solférino pour la coquette somme de 45,5 millions d'euros. Le PS "disposera des locaux jusqu'au 30 septembre 2018", lit-on dans le communiqué. C'est la société Apsys, une société foncière spécialisée dans le réaménagement immobilier, qui a fait la meilleure offre pour l'hôtel particulier du 10 de la rue de Solférino, connu des Français pour les scènes de soirées électorales, des victoires aux défaites. "L'acte de vente définitif sera signé à la fin février 2018 au plus tard", indique le PS.
Les locaux du Parti socialiste s'étendent sur une superficie de 3 389 m², répartis en trois bâtiments. Élus et permanents y avaient posé leurs cartons en 1981 après la victoire de François Mitterrand. Depuis, de nombreuses figures y ont passé beaucoup de temps, comme les anciens patrons du parti François Hollande, Martine Aubry ou Jean-Christophe Cambadélis. On se souviendra aussi de la foule immense réunie au pied de l'immeuble lors de la campagne présidentielle de 2007, dont Ségolène Royal était la candidate malheureuse.
Selon le trésorier du PS, Jean-François Debat, les déroutes électorales successives qu'a connues le PS vont faire passer son budget annuel de 28 à 8 millions d'euros, soit un manque à gagner de 100 millions d'euros sur cinq ans par rapport au précédent quinquennat.
Thomas Montet