Icônes révélées par la maison Disney, Vanessa Hudgens et Selena Gomez ont brisé leur image de filles sages avec Spring Breakers, actuellement à l'affiche. Les angéliques starlettes qui ont explosé respectivement dans High School Musical et Les Sorciers de Waverly Place ont marqué leur passage à l'âge adulte avec sexe, drogues et musique électro. Alors si dans le monde réel, les égéries Disney se permettent tant de transgressions, pourquoi dans celui de la fiction, les égéries (princesses) Disney n'en feraient pas autant ?
Tel est le credo du collectif College Humor qui a évincé les personnages féminins principaux pour y glisser les cultissimes héroïnes Disney, Blanche Neige, Ariel, Jasmine et Cendrillon. Point d'animation, les actrices Kelen Coleman (The Newsroom), Amber Stevens (The Amazing Spider-Man) Abby Elliott et la belle rouquine Galadriel Stineman forment le quatuor sulfureux de ce Spring Breakers revu et corrigé.
Non sans références et avec beaucoup d'humour, cette bande-annonce détournée promet une quête initiatique qui ne sera pas de tout repos. Pire, les princesses Disney qui s'ennuient dans le conte sirupeux et moraliste ont décidé de faire dans le subversif et de partir également en spring break pour fuir leur quotidien. Mais après avoir été embarquées par la police, les quatre filles sont relâchées grâce à la caution que paye Génie (l'acolyte d'Aladdin, bien sûr), belle parodie gangsta du personnage campé par l'extravagant James Franco dans le film original d'Harmony Korine. Celui-ci va les entraîner dans un trip qui les changera à jamais, Ariel devenant une femme libérée sexuellement parlant et Blanche Neige, une amatrice de pommes hallucinogènes. On comprend bien que dans un tel registre, s'amuser des (et avec) princesses Disney est la porte ouverte au grand n'importe quoi, tant les deux univers sont diamétralement opposés.
De son côté, Spring Breakers poursuit son bonhomme de chemin au box-office mondial. Après avoir réuni près de 500 000 spectateurs en France, le film a cumulé 5 millions de dollars pour son premier week-end d'exploitation, et ce en dépit de l'interdiction aux moins de 17 ans, après le succès d'une sortie anticipée remarquée.