Son personnage d'Eric Camden, patriarche et révérend irréprochable dans la série à succès Sept à la maison, a fait de lui l'incarnation même du chef de famille droit dans ses bottes et bien sous tous rapports, tel qu'imaginé en tout cas par l'Amérique puritaine. Mais depuis mardi 7 octobre, et la divulgation de ses ahurissantes révélations de pédophilie, Stephen Collins se retrouve dans l'oeil du cyclone et voit son blason de figure paternelle de référence sérieusement écorné. Il se retourne même contre lui, avec des images de ses prestations de champion de la moralité à l'écran exhumées sous ce jour nouveau.
Suite à la mise en ligne, par le site TMZ, d'enregistrements réalisés à son insu par son ex-femme Faye Grant lors d'une séance de thérapie de couple, dans lesquels l'acteur confesse des comportements inappropriés envers trois mineures, de nouveaux éléments accablants continuent de pleuvoir, comme le témoignage de l'une des "victimes" de la star, qui a été interrogée par la police de New York.
Et tandis qu'il est, à cette heure, difficile de discerner clairement l'étendue des dégâts, entre les comportements déplacés avoués par Stephen Collins et les soupçons de chantage prêtés à Faye Grant par l'avocat de l'acteur, TMZ, très actif sur l'affaire, s'est intéressé à des coïncidences dérangeantes...
Ainsi la publication américaine a-t-elle déterré une séquence pour le moins embarrassante, au regard du scandale : extraite du film The Babysitter's Seduction, la scène en question montre en effet Stephen Collins dans le rôle d'un homme entretenant une liaison, après la mort de sa femme, avec le personnage de baby-sitter incarné par l'actrice Keri Russell, alors âgée, dans ce téléfilm Lifetime sorti en 1996, de 19 ans.
Pire, TMZ se fait également l'écho du scénario d'un épisode de Sept à la maison diffusé en 2000 (soit dans une période potentiellement en phase avec les faits dont est accusé l'acteur) dans lequel Stephen Collins, alias le révérend Eric Camden, s'occupe d'une adolescente victime d'agression sexuelle. Bouleversée par ce qu'elle a vécu, cette jeune femme cherche de l'aide auprès du personnage de Collins, qui lui conseille d'exprimer sa rage et d'extérioriser sa douleur. Sordide ironie du sort.