Teddy Riner est en manque. En manque de judo, en manque de tatamis, en manque de compétitions... Touché par une pubalgie depuis plus de deux mois, Teddy Riner a enfin pu enfiler son kimono ce mardi 19 juin. La fin d'un long clavaire pour le quintuple champion du monde et champion olympique qui espère entrer dans l'histoire en allant chercher une seconde médaille olympique à Rio en 2016...
"J'en ai marre, j'ai pris du poids, j'ai perdu ma condition physique, j'ai perdu beaucoup de sensations judo puisque je n'ai pas touché un kimono depuis les championnats d'Europe. Je suis quand même inquiet", confiait-il encore à l'AFP quelques jours avant de renouer avec le judo. Teddy Riner avait révélé souffrir d'une pubalgie juste après avoir été sacré champion d'Europe en avril dernier, au terme d'une compétition maîtrisée de bout en bout, sans rencontrer d'opposition, et ce malgré la douleur.
Impatient, nerveux, pressé de renouer avec la compétition, le champion avait même refusé d'aborder l'affaire du Buddha-Bar où il aurait été victime du comportement raciste de l'une des serveuses. "C'est vraiment chiant d'être blessé, c'est la hantise de tout sportif, poursuit le colosse. Et là, je commence à toucher le fond. Voir mes camarades se préparer, tout le monde s'entraîner, alors que moi, je passe mon temps au cabinet médical, c'est chiant. Ça va bientôt faire deux mois. C'est relou."
Deux mois de rééducation, de soins et de bilan : "C'est ça ma vie, en ce moment. Ce n'est pas passionnant. Je m'emmerde." Teddy Riner aura tout de même profité de ce break forcé pour se rendre pour la première fois de sa vie en Afrique noire, avant de reprendre le travail et l'entraînement, plus motivé que jamais. "Je vais mettre les bouchées doubles, ça ne me fait pas peur mais j'aimerais bien qu'à la reprise, ma jambe ne soit plus douloureuse pour ne plus perdre de temps", expliquait-il avant de conclure : "Je veux qu'on m'en mette plein la gueule."
On attend de voir celui qui sera capable de lui en mettre "plein la gueule"...