Thierry Lhermitte est depuis hier à l'affiche du film Le Siffleur et s'il se porte toujours aussi bien au cinéma, ce n'est pas lui qui affrontera le capitaine Johnny Depp dans un futur épisode de la saga Pirates de Caraïbes... Non ! Le genre de piraterie auquel l'acteur s'attaque est celle qui sévit sur Internet, mais pas question de seulement prendre la parole : l'acteur agit !
Depuis le mois de juin, l'acteur culte des Bronzés fait partie du conseil d'administration de la société TMG (Trident Media Guard). Sans en être l'actionnaire principal, Lhermitte a investi 50 000 euros. Pour comprendre la bonne affaire, il faut revenir sur le fonctionnement d'Hadopi :
Avant toute sanction à l'égard des internautes pirates, encore faut-il les repérer. Comme l'indiquait hier le site eco89, les organisations professionnelles de la musique (comme la SACEM) et du cinéma (l'Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle) avaient lancé un appel d'offres commun pour choisir leur prestataire technique; à savoir la société chargée de la surveillance et du relevé des adresses IP des internautes.
C'est là que TMG intervient. La société vient de remporter le marché ! Auparavant, elle inondait les sites de partage de faux fichiers, intitulé par exemple Avatar mais ne contenant pas le film de James Cameron, pour rendre le téléchargement cauchemardesque. Aujourd'hui, TMG passe à l'action.
En novembre dans le magazine Challenges, Thierry Lhermitte expliquait : "Écoutez, depuis le vote de ce texte, on peut espérer que le piratage va diminuer. Trouver que cette loi est liberticide, c'est ridicule ! Si quelqu'un volait un CD à la Fnac, est-ce qu'on trouverait liberticide d'envoyer un e-mail disant : Attention, vous avez volé un CD, ne recommencez plus !"
Après identification des adresses IP, Hadopi enverra un mail d'avertissement. Si il y a récidive, le dossier est transmis à la justice. Si les décrets d'applications de la loi ont pris du retard (ils n'ont été publiés que le 31 décembre), tout devrait être en place fin janvier !
TMG ne devrait alors pas manquer de travail. Thierry Lhermitte aurait-il fait l'affaire de l'année ? C'est en tout cas pour une bonne cause !
A.D.