Les superlatifs ne manquent pas pour qualifier la performance de l'équipe de France... En finale de l'Euro de basket ce 22 septembre, les Bleus de Tony Parker ont décroché leur premier titre continental. Une première attendue depuis 73 ans et une médaille d'or après laquelle la génération Parker courait depuis plus de dix ans. De quoi faire couler beaucoup de larmes et laisser exploser des émotions trop longtemps refoulées.
Tout au long d'une rencontre maîtrisée de bout en bout après le scénario fou de la demi-finale face à l'Espagne, les Bleus seront restés calmes, placides, visages impassibles et résolus dans leur quête du titre continental. Même lorsque l'avance conséquente, 22 points, leur assurait la victoire, les joueurs du coach Vincent Collet sont restés de marbre.
Ce n'est qu'à une poignée de secondes de leur rêve qu'ils se levèrent d'un bond, avant que le coup de sifflet final ne libère des sentiments longtemps contenus. Après l'échec de 2011 en finale face à l'Espagne et après avoir surclassé la Lituanie (80-66), les Bleus décrochaient enfin leur Graal. Regroupés au centre du terrain, les joueurs sont tombés dans les bras les uns les autres, sautant dans tous les sens avant de s'éparpiller dans les tribunes pour rejoindre leurs proches.
Tony Parker s'est jeté dans la foule pour retrouver sa fiancée, la belle Axelle, venue assister au sacre de son homme. Les deux tourtereaux ont échangé de longs regards, s'enlaçant et s'embrassant, la fierté se lisait dans le regard de la jolie brune qui partage la vie de la star tricolore. À ses côtés, la maman du meilleur joueur du tournoi, Pamela, n'a pu retenir ses larmes devant la victoire de son fils.
Un sacre après lequel Tony Parker et ses potes Boris Diaw et Florent Piétrus couraient depuis dix ans. Les vétérans de l'équipe, entourés des jeunes pousses qui incarnent l'avenir des Bleus, à l'image de Nicolas Batum, monstrueux durant ce match, ont célébré en famille, puis ensemble, entonnant une Marseillaise à l'unisson avec la centaine de supporters qui garnissaient les tribunes au milieu de la marée verte lituanienne.
"Il n'y a que le sport qui peut créer des émotions comme ça, a confié un Tony Parker, loin de la polémique créée par ses propos à l'issue du match face à l'Espagne. Je pense à ma famille, à mes amis, tout ceux qui m'ont soutenu. Les filles de notre sport [médaille d'argent lors du dernier Euro, NDLR]. Je pense à beaucoup de monde parce que ce titre, il est pour tout le monde. Je ne changerais rien de cette aventure, de ces dix ans. On est passé par toutes les étapes, de grosses défaites, une médaille de bronze, une médaille d'argent. Quand tu en baves comme cela, quand tu ne sais pas si tu vas y arriver, la médaille d'or est encore plus belle."
Meilleur joueur de la finale, meilleur joueur du tournoi, Tony Parker, 31 ans, s'assoit définitivement comme le plus grand basketteur tricolore et prend place au panthéon des sportifs français. Une génération dorée qui a pu enfin décrocher son titre, faire couler les larmes et conclure une aventure longue de dix ans par le plus beau des bonheurs. "Je suis né sous une belle étoile", ajoutera le meneur des Spurs, les yeux embués par les émotions.
Des émotions que les Bleus pourront partager avec leurs fans à leur atterrissage à Roissy Charles-de-Gaulle cet après-midi vers 17h35, avant d'entamer la tournée des médias, de se retrouver en famille dans un restaurant de l'Ouest parisien, pour finir la nuit dans une célèbre boîte de nuit des Champs-Élysées. Et savourer cette aventure unique d'une bande de potes au firmament.