Tony Yoka et sa fiancée Estelle Mossely nous ont fait rêver cet été aux Jeux olympiques de Rio : tous les deux ont remporté l'or en boxe. Elle chez les poids légers (-60 kg), lui chez les lourds (+91 kg). Cette médaille lui ouvre la porte d'une carrière professionnelle et il doit maintenant faire des choix pour la suite : quel entraîneur, promoteur et diffuseur ? Dragué de toute part, le jeune champion de 24 ans hésite. Mais alors, que vient faire dans tout ça son amitié avec Cyril Hanouna ?
Dans une longue interview accordée à L'Équipe, Tony Yoka explore ses différentes propositions alors qu'il s'apprête à rencontrer, à Las Vegas, l'entraîneur Virgil Hunter et le promoteur Al Haymond. Mais Tony veut rester en France, où se trouve son public. Il pourrait rejoindre les équipes de Sébastien Acariès ou de Wladimir Klitschko (fiancé d'Hayden Panettiere, père de sa fille Kaya, née en 2014). Il pourrait aussi négocier directement ses droits de diffusion comme le lui a conseillé son ami Brahim Asloum. Deux groupes français se disputent Tony Yoka : d'un côté SFR Sport, de l'autre Canal+ qui souhaiterait, entre ses matchs, lancer une série documentaire sur le champion que Cyril Hanouna pourrait produire... La star du groupe Bolloré a d'ailleurs été présente lors des premières prises de contact avec Tony Yoka.
"J'aime beaucoup Cyril, confie Tony à L'Équipe. Il est authentique et speed. J'adore ses émissions, c'est jeune et c'est frais. Bosser avec lui me fait envie." Mais est-il pour autant bon conseiller ? Tony Yoka n'est pas dupe : "Brahim Asloum est un bon conseiller. Je n'ai pas de business avec lui, donc je peux l'écouter. Cyril, c'est différent, je sais pertinemment qu'il prêche pour sa paroisse. Il est moins objectif, c'est humain. Je suis pote avec Hanouna mais j'ai forcément ma distance de combat", dit-il en souriant.
Je me prenais pour un grand et je n'écoutais pas mon daron
Reste son père, son premier entraîneur et conseiller le plus important. Tony Yoka explique son piteux échec aux JO de Londres, lors desquels il a été sorti dès son premier match : "Je me prenais pour un grand et je n'écoutais pas mon daron." C'est d'ailleurs avec lui qu'il part à La Vegas, il veut que son padre "renifle" le coach Virgil Hunter... "Mon père est un sage", ajoute Tony qui compare son sport aux échecs.
Reste qu'à 24 ans à peine, Yoka a besoin de challenges, quitte à gagner moins d'argent : "La première chose que je demande, c'est un plan de carrière. (...) Si on se focalise sur le fric, on passe à côté de beaucoup de choses. Ça, je ne veux pas. (...) Quitte à prendre moins d'argent, je veux de vrais défis." Son rêve ? Remporter la ceinture que détient actuellement l'Américain Deontay Wilder, la WBC : "C'est celle que je veux par dessus tout, elle est mythique car tous les grands champions l'ont gagnée."
L'Équipe, en kiosques le 18 novembre 2016.