![Andy Murray, très énervé, a poussé un véritable coup de gueule contre les organisateurs de l'US Open après avoir joué un bout de match sur un terrain glissant](https://static1.purepeople.com/articles/1/86/95/1/@/693435-andy-murray-tres-enerve-a-pousse-580x0-3.jpg)
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Mercredi 7 septembre, l'US Open a connu une journée comme jamais elle n'en avait jamais connue. Après le report des matches de mardi en raison de la pluie, les organisateurs ont tenté de faire jouer quelques matches...
La santé des joueurs en question
Mais cette décision n'est pas passée auprès des joueurs, et pas des moindres, qui se sont exprimés sur la chaîne ESPN : Rafael Nadal, deuxième mondial, Andy Murray, quatrième mondial, et Andy Roddick, ancien numéro un, chouchou du public et vainqueur en 2003 de l'US Open. L'objet de leur courroux ? Le peu d'attention accordée à la santé des joueurs, déjà vicimes de la chaleur.
"Nous ne sommes pas protégés", a fermement critiqué l'Espagnol. "C'est dangereux", confirmait Andy Murray. Les joueurs ont en effet foulé les courts moins d'un quart d'heure, avant d'être renvoyés aux vestiaires par l'organisation. Ils avaient pourtant fait part de leur scepticisme devant l'état des courts et du ciel, alors qu'une fine bruine continuait de tomber. Andy Murray explique : "Les lignes deviennent vraiment glissantes. Les joueurs sont les premiers à vouloir jouer, mais pas quand c'est dangereux." Rafael Nadal abonde dans son sens, lui qui a regagné les vestiaires très énervé alors qu'il était mené 3-0 par le Luxembourgeois Gilles Muller : "On ne veut pas aller sur le court s'il pleut. Bien sûr, si je dois aller sur le court, je vais sur le court, mais je pense que ce n'est pas juste. Il pleuvait encore quand on nous a envoyés sur le court, la pluie ne s'était pas vraiment arrêtée et les courts n'étaient pas secs. La santé des joueurs est importante."
Une histoire d'argent...
Les trois joueurs pointaient du doigt les enjeux financiers avec lesquels l'organisation doit jongler. Entre télévision, sponsors et autres remboursement des billets s'il y a moins de 90 minutes de jeu, les organisateurs de l'US Open sont parfois amenés à prendre des risques. "Il ya beaucoup d'argent dans les tournois du Grand Chelem mais nous faisons également partie de ce spectacle. Ils travaillent pour ça (l'argent) et pas pour nous", a fermement expliqué Rafael Nadal. L'Américain Andy Roddick a lui aussi mis en avant les questions financières et les risques qu'ont fait prendre aux joueurs les organisateurs : "Nous avons voulu faire savoir que nous ne voulions pas être remis dans cette position. Je comprends qu'il faut qu'il y ait du tennis à la télé et ce volet-là de la chose, mais les joueurs doivent se sentir en sécurité". Ce qui n'était visiblement pas le cas, puisqu'il "bruinait encore et les fonds de courts étaient encore humides."
Un mouvement d'humeur inédit qui ne vient pas d'un seul joueur, comme l'expliquait Andy Roddick, lequel menait 3-1 devant l'Espagnol David Ferrer : "Cela ne vient pas que d'un joueur, nous en avons parlé dans le vestiaire. Notre parole a plus de poids si nous sommes trois à parler au lieu d'un seul."
Côté organisation, on se défend comme on peut : "A midi, nos informations nous indiquaient que nous avions une fenêtre de deux heures sans pluie. Malheureusement, la pluie très fine et des nuages n'ont pas été repérés par les radars. Les arbitres ont décidé que les courts étaient jouables. Les conditions n'étaient pas idéales, mais elles étaient encore sûres pour les joueurs. Si un ou plusieurs joueurs sentent que les conditions sont dangereuses, nous les écoutons comme nous l'avons toujours fait et l'arbitre décide d'interrompre ou de continuer le jeu."
Résultat des courses : tous les matches de mercredi ont été annulés, les tribunes sont restées désespérément vides, aucune star n'a pointé le bout de son nez et seuls les matches féminins devraient avoir lieu ce jeudi 8 septembre...