Après une mission humanitaire de 48 heures au Mali, marquant sa première visite officielle à l'étranger sans François Hollande, Valérie Trierweiler est arrivée dimanche 19 mai en fin de matinée à Cannes. Répondant à l'invitation du président du Festival, Gilles Jacob, la première dame assistait hier soir à la projection du nouveau documentaire de Claude Lanzmann.
Réalisateur du définitif et indispensable Shoah (1985), d'une durée de près de 10 heures, Claude Lanzmann a encore à dire et à montrer sur l'extermination des juifs. En préparant Shoah, le réalisateur avait rencontré en 1975 un personnage fascinant, la rabbin Benjamin Murmelstein, dernier président du conseil juif du "ghetto modèle" de Terezín près de Prague, ou dernier "doyen des juifs" selon la terminologie nazie. Cet entretien réalisé à Rome est la matrice de son nouveau documentaire intitulé Le Dernier des Injustes qui raconte l'histoire de ce ghetto imaginé par d'Adolf Eichmann pour détourner l'attention internationale de la mise en place de la solution finale. "Le film éclaire comme jamais auparavant la genèse de la solution finale, démasque le vrai visage d'Eichmann et dévoile sans fard les contradictions sauvages des Conseils juifs."
Le Dernier des Injustes, sélectionné hors compétition dans le cadre du Festival de Cannes, a été projeté dimanche à 19h. Valérie Trierweiler, qui avait passé l'après-midi au Grand Hôtel, n'a pas monté les marches avec l'équipe du film. La première dame est entrée par une porte dérobée sur le côté du Palais, passant presque inaperçue. À l'issue des 3h40 de projection, la compagne de François Hollande a cependant descendu les marches en compagnie du réalisateur, visiblement très heureux d'avoir présenté son film. Valérie Trierweiler qui nous avait tant impressionnés en robe rouge lors d'un récent dîner d'état offert par l'Élysée au président polonais, avait choisi la sobriété d'une robe noire pour cette occasion. C'est côte à côte que le réalisateur et la journaliste ont quitté le Palais des Festivals. Avant de s'engouffrer dans sa voiture, Valérie Trierweiler a salué une dernière fois, avec un grand sourire, les derniers badauds et curieux dont les yeux ne quitteront pas le tapis rouge des marches de toute la quinzaine.