"Je suis un autre relais qui peut sans doute être plus utile dans l'humanitaire que dans la parole politique", confiait Valérie Trierweiler lors d'un déplacement en République Démocratique du Congo cet été. Une déclaration confirmée avec ses différentes rencontres en marge de la visite officielle de son compagnon François Hollande en Afrique du Sud, notamment lors d'un déjeuner avec des militantes de la cause homosexuelle dans les townships.
Débarquée ce lundi 14 octobre pour une visite officielle de deux jours, la délégation française a connu une première journée chargée. Pendant que François Hollande, ses huit ministres et sa vingtaine de chefs d'entreprise discutaient contrats avec les locaux, Valérie Trierweiler avait dans la matinée visité un centre hospitalier pour enfants avant de se rendre à midi dans un township de Pretoria, Kyalami, pour un déjeuner très attendu avec des militants de la cause homosexuelle et un couple de lesbiennes noires.
Car si l'Afrique du Sud dispose de l'une des législations les plus libérales en matière des droits des homosexuels (le mariage entre personnes du même sexe est autorisé depuis 2006), le pays est paradoxalement l'un de ceux qui connaissent les pires violences à l'encontre des couples homos, notamment dans les townships. Tout le contraire des quartiers huppés de Johannesburg ou du Cap, majoritairement blancs, où l'homosexualité est très largement acceptée.
C'est donc avec Christine Taubira, ministre de la Justice, en première ligne durant la bataille en faveur du mariage pour tous, que la première dame a rencontré militants et militantes, ainsi qu'un couple de lesbiennes noires. Le tout loin des médias, même si ceux-ci ont pu faire quelques photos au début de la rencontre. En petite robe bleue très simple, Valérie Trierweiler a partagé un repas avec ses interlocuteurs avant de passer un moment à échanger avec un couple de lesbiennes mariées, qui ont évoqué avec elle l'horreur que les townships réservaient aux homosexuels, et notamment les "viols correctifs" destinés à "corriger" l'homosexualité féminine. "La rencontre était très informelle. Nous avons échangé sur notre travail. Nous vivons dans deux contextes différents", a confié l'une des militantes, Phindi Malaza.
Après cette rencontre pleine d'émotions et d'espoir, Valérie Trierweiler a retrouvé François Hollande pour le dîner officiel en compagnie du président sud-africain Zuma et l'une de ses quatre épouses, après que le président a rencontré la communauté française de Pretoria. Une soirée où la première dame a fait forte impression dans son ensemble Max Mara composé d'un pantalon noir et d'une chemise blanche ornée d'un gros noeud.
La visite officielle du président et de sa compagne doit s'achever ce mardi 15 octobre, après une visite à Soweto, dans la maison de Nelson Mandela, toujours affaibli mais dont l'état de santé n'aurait de cesse de s'améliorer.