Avec la tournée consacrée à ses années américaines, qui fut un triomphe, Véronique Sanson a eu souvent l'occasion de revenir sur son histoire d'amour, autant passionnelle que violente, avec Steve Stills, le père de son fils Christopher. On sait que lorsqu'elle était avec lui, elle aurait aimé s'excuser auprès de Michel Berger de l'avoir abandonné, on sait que Stills a essayé de la tuer et qu'elle a pensé faire de même. En plus de quarante ans de carrière, Véronique Sanson a tout connu : le succès comme ses excès... Des choses parfois difficiles qu'elle ne souhaite pourtant pas oublier, en témoigne une chanson de son dernier album Dignes, dingues, donc...
Cette semaine, Télérama consacre une longue interview à Véronique Sanson dans laquelle elle revient sur ses parents, sa grande soeur adorée, Violaine, les hommes qui ont partagé sa vie et l'alcool... Une maladie dont on ne guérit jamais vraiment. Une chanson de son dernier disque y fait référence : dans Des x et des i grecs, elle se décrit comme un "terrible oiseau des îles prisonnier des décombres". Un texte qui date mais qu'elle a souhaité chanter aujourd'hui : "Quand je l'ai retrouvé, j'ai été frappée par sa noirceur et j'ai voulu le ressortir, dit-elle à Télérama. Pour me souvenir que j'ai pu me sentir ainsi. Bonne à jeter aux chiens, bonne à faire piquer. C'est le cas de beaucoup d'entre nous, à un moment ou un autre de la vie... Aujourd'hui je vais bien, merci. Mais je ne veux pas oublier ces moments-là. Et envers celles et ceux qui m'ont aidée, je veux rester reconnaissante."
Parmi eux, celui qui partage sa vie depuis plus de douze ans, Christian Meilland. Il n'a rien à voir avec le show business et travaille dans l'immobilier. En 2008 dans Elle, Véronique Sanson disait déjà de lui : "En ce moment, ça va, je suis heureuse et heureuse de vous le dire. J'ai trouvé quelqu'un de merveilleux, de solide, de subtil." Huit ans plus tard, rien n'a changé : "J'ai toujours eu des gens qui veillent sur moi, quelquefois en vain car on ne peut pas changer un élan, une spontanéité, explique-t-elle dans Télérama. Sous cloche, on s'éteint. Mais avec Christian, c'est différent. Il me tempère, me sécurise. Il empêche que ma vie devienne n'importe quoi. S'il n'était pas là, je passerais des jours sans dîner. Je ne suis plus noctambule, mais je suis nocturne : ma vie commence à 19 ou 20h. Je ne dors pas beaucoup. La nuit m'est indispensable. Dans le silence, je peux me rassembler."
À l'honneur dans Télérama qui parle de "virtuosité musicale" et de "textes poignants" à propos de son dernier album, Véronique Sanson poursuivra ses retrouvailles avec son public l'an prochain. Les 30 novembre, 1er et 2 décembre 2017, elle chantera salle Pleyel avant de s'installer à l'Olympia de Paris du 15 au 23 décembre. Une tournée dans toute la France est également au programme. Dignes, dingues, donc... est attendu le 4 novembre 2016, porté par le single Je l'appelle encore, dédié à sa défunte mère.