On se souvient de les avoir vus patauger ensemble avec de l'eau jusqu'aux genoux, en début d'année 2014, armés de sacs de riz et de leur gentillesse innée pour venir en aide aux populations du Berkshire sinistrées suite à de terribles inondations. En dehors des galas de bienfaisance, des commémorations incontournables ou des rassemblements de la famille royale, le prince William et le prince Harry, qui partagent de nombreuses passions (le vol en hélicoptère, la faune sauvage, le sport...), ne sont que rarement associés lors de visites officielles. Les deux frères alliaient leurs efforts ce mercredi 23 septembre 2015 pour aider à rénover des logements qui accueilleront des anciens personnels de l'armée.
Imaginez que Valérie Damidot ou Marc-Emmanuel embauchent deux princes pour venir filer un coup de main pour faire de la peinture ou du béton. C'est ce que la BBC a fait en s'attachant les services des fils du prince Charles pour le chantier - ambitieux - de son initiative charitable DIY SOS. Arrivés sur place en Range Rover et habillés très casual (blue jeans, pull et chemise ouverte pour l'un, gilet et t-shirt pour l'autre), William et Harry se sont vu remettre chacun un casque de chantier flanqué de son prénom, avant de se mettre à l'ouvrage, avec beaucoup de bonne volonté. On a pu admirer l'aîné, qui travaille désormais comme pilote d'hélicoptère-ambulance, en train de peindre des murs intérieurs, et le cadet, bien barbu après ses trois mois passés en Afrique, faisant de la maçonnerie.
Harry, créateur des Invictus Games, compétition handisport pour blessés de guerre dont il a importé le concept des Etats-Unis, et passionné par le sort des vétérans et des soldats blessés en service ainsi que de leurs familles, était forcément heureux d'aider à la réalisation d'un aussi beau projet : la réhabilitation des maisons à l'abandon de toute une rue de Manchester - soit 8 bâtiments et 62 habitations - en vue d'héberger des vétérans des forces armées, dont un grand nombre sont sans-abri. L'opération a été baptisée The Big Build: Veteran's Special.
Si le prince Harry est revenu en force dans l'espace médiatique depuis la fin de son périple estival en Afrique (où il s'est notamment dédié à la cause animale et à son association Sentebale), entre les célébrations de son 31e anniversaire, les commémorations des 75 ans de la bataille d'Angleterre et son rôle lors de la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde de rugby, William n'a pas été en reste. Après avoir présidé le gala annuel du Tusk Trust en faveur de la protection des animaux sauvages et effectué des remises d'insignes à Buckingham, on pouvait le voir voler à bord d'un avion de collection mardi 22 septembre à la base de Coningsby pour les 100 ans du 29e escadron, et visiter le mémorial de la bataille d'Angleterre qui s'y trouve et dont il est le patron.
La veille, lundi, il se rendait à l'académie Hammersmith à Londres pour soutenir une campagne sous l'égide d'une Diana Award en faveur du retour à l'école d'élèves ayant subi des intimidations ou des violences. Plus tard le même jour, il rencontrait au Guidhall l'équipe de rugby du Pays de Galles. Ancien résident d'Anglesey, William, qui demeure très attaché au Pays de Galles et soutiendra le XV du Poireau, en a d'ailleurs profité pour glisser : "Malheureusement, je regarderai avec mon frère, alors je vais plus que jamais avoir besoin d'une victoire galloise", a-t-il plaisanté (à moitié) en évoquant le choc entre l'Angleterre et le Pays de Galles samedi prochain. Lors de la cérémonie de bienvenue, il avait déjà blagué sur le fait qu'il "espérait que les Gallois jouent mieux qu'ils ne chantent" après les avoir entendus entonner une chanson traditionnelle.