La cure d'amaigrissement de Kate Middleton a tapé dans l'oeil de tous, mais beaucoup se projettent déjà à l'heure où son ventre s'arrondira de courbes fécondes, annonciatrices du premier enfant qu'elle donnera au prince William et qui prendra place aux avant-postes dans l'ordre de succession au trône...
A l'image des futures funérailles de l'actuelle monarque, il s'agit d'un enjeu relevant de la plus haute considération et méritant d'être anticipé. Après de premières alertes dans les heures qui suivirent l'annonce de leurs fiançailles le 16 novembre 2010, puis des répliques régulières, dont une plus forte en janvier 2011, la question de l'abolition de la primogéniture masculine revient à l'ordre du jour. Les temps ont changé, la parité est de mise. D'autant que des signes forts de la volonté d'amender les règles de succession au trône afin de permettre à une fille aînée d'y accéder quelle que soit sa fratrie (les enfants mâles étant à l'heure actuelle prioritaires sur leurs aînées) se sont manifestés au cours des dernières années. La révision avait d'ailleurs déjà été envisagée dès 2005, à une époque où les princes William et Harry, troisième et quatrième dans l'ordre de succession, étaient encore bien loin du mariage - ce qui est toujours le cas du cadet !
Samedi, le gouvernement britannique, considérant "que les règles pourraient être discriminatoires", a réitéré son intention d'amender la loi en abrogeant la primogéniture mâle afin d'instaurer la parité dans les règles de succession au trône, l'aîné, quel que soit son sexe, étant prioritaire. Sans citer spécifiquement les futurs enfants du couple vedette du moment et de l'avenir, il va de soi, et le timing en atteste, que le gouvernement pense déjà à l'héritier/héritière du prince William.
La chose n'étant pas une mince affaire, des discussions ont été entamées avec les 15 pays du Commonwealth reconnaissant la reine Elizabeth II comme souveraine, laquelle aurait d'ailleurs donné son feu vert (elle avait déjà pris position en ce sens au cours des dernières discussions), selon le Daily Telegraph, au vice-Premier ministre Nick Clegg, chargé des réformes constitutionnelles. Reste donc à organiser la consultation avec l'ensemble des pays du Commonwealth : "Modifier la loi sur la succession du trône est un sujet difficile et complexe... Des discussions ont été entamées avec les pays du Commonwealth qui seraient directement concernés par une modification des règles. Elles se poursuivent mais il serait inapproprié d'en révéler des détails pour le moment", a précisé le porte-parole du gouvernement. William et Kate sauront-ils ignorer ces débats très pragmatiques dans leur désir de devenir parents ?
Dans l'histoire récente des royautés européennes, bien des frustrations sont nées des règles en vigueur... ou de leur bouleversement pour cause de modernisation. En Suède, par exemple, l'actuelle princesse héritière et future monarque Victoria n'est la prétendante au trône que depuis le 1er janvier 1980, soit deux ans et demi après sa naissance, suite à la modification de l'Acte de Succession adoptée l'année précédente. L'abrogation de la loi salique (écartant les femmes de la succession) au profit de la primogéniture paritaire eut pour effet la destitution de son frère le prince Carl Philip, qui était le prince héritier en titre depuis sa naissance en mai 1979 et s'est trouvé relégué au second rang dans l'ordre de succession. Un épisode que leur père le roi Carl XVI Gustav trouva souverainement indigeste...
Aux officiels des 16 Etats du Commonwealth de s'accorder à temps, pour que la descendance de William et Kate ne se trouve pas dans ce type d'imbroglio.
G.J.