La diatribe de Christophe Alévêque contre Zinedine Zidane dans les pages de Sportmag, qui vaut d'ailleurs à l'humoriste et au magazine des poursuites en justice engagées par l'ex-footballeur (rendez-vous le 29 avril), a-t-elle eu le mérite de délier les langues ?
Car, si un certain nombre d'observateurs et de commentateurs du monde footballistique ont déjà pub émettre des réserves, à mots plus ou moins couverts, à l'endroit de Zizou - une tendance qui a connu un regain suite à son soutien grassement rétribué au Qatar pour l'organisation d'une prochaine Coupe du monde -, la controverse est entrée dans une autre dimension. Il faut dire qu'après les "ce mec est une pute" et "qu'il crève dans le yaourt" d'Alévêque, toute critique passerait pour consensuelle !
C'est au tour du cultissime journaliste sportif Eugène Saccomano, ancien de la maison Europe 1 passé au début des années 2000 chez RTL, où il officie toujours, de s'épancher. Avec un gros point commun avec Alévêque dans l'attaque dirigée contre le champion du monde 98 : la suspicion d'appât du gain. Auprès de la revue Médias, comme l'ont relevé nos confrères de Pure Médias, il observe ce "rapport au fric insupportable" qu'il perçoit chez Zidane : "Ces gens qui accordent plus d'importance à l'argent qu'à leur vie sportive finissent par devenir agaçants. Zidane en fait partie, mais l'avoir dit m'a déjà valu quelques reproches..." Un écoeurement qui fait écho à celui d'Alévêque : "Il ne fait rien, il prend du fric. Il n'a aucun avis sur rien, ne prend aucune position sur rien. C'est un mec totalement lisse qui ne veut se mettre personne à dos pour récupérer un maximum de pognon."
Et le commentateur à la voix reconnaissable d'enfoncer le clou : "Il a eu une véritable passion pour le football pendant des années. Dès qu'il a arrêté de jouer, elle s'est brutalement transformée en un amour démesuré pour l'argent. Il est quand même récemment allé défendre la candidature du Qatar à l'organisation de la Coupe du monde pour 11 millions d'euros ! Il a également choisi l'implantation d'une école de formation à Aix et non Marseille parce que la première de ces villes est plus riche que la seconde et lui a offert, économiquement, plus de facilités..."
Autre exemple concret, Saccomano se remémore la réaction de Zidane à un portrait en forme de questions-réponses que lui avait commandé le magazine VSD en 1999 : "Un truc totalement cire-pompes... Il me dit quand même qu'il n'est pas content ! Et me demande combien j'ai gagné pour l'écrire. J'avais touché 5 000 francs (environ 760 euros, NDLR). 'Et rien pour moi ? Dis à VSD que ce n'est pas normal. Quand je fais des trucs avec Paris-Match, c'est pas des bricolos'..."