Après avoir présenté ses Monstrueuses actualités au Théâtre du Rond-Point du 25 janvier au 20 février dernier, Christophe Alévêque est reparti sur les routes avec son one-man show Super Rebelle ! À l'occasion de son passage en Suisse, l'humoriste à la langue bien pendue a rencontré nos confrères du Matin.ch. Au programme, une interview sans langue de bois et parfois même très décalée sur son humour, ses prétentions politiques et, bien sûr, l'affaire Zidane.
Rappelez-vous, après une interview salée parue dans Sportmag, dans laquelle il critiquait brutalement Zinedine Zidane, Alévêque et la direction du magazine ont été attaqués devant les tribunaux par la légende du football français. Laquelle leur réclame, au passage, la rondelette somme de 75 000 euros.
Auprès du Matin suisse, Alévêque s'étonne encore de cette plainte : "C'est la première fois qu'on porte plainte contre moi. J'ai dit des choses bien pires sur Sarkozy ou le gouvernement (...) Si je suis condamné, c'est une catastrophe pour les humoristes (...) S'il y a des tabous dans une société, c'est à nous de les briser. Zidane n'a aucun intérêt à m'attaquer. Il sera l'arroseur arrosé." L'arroseur arrosé, car l'humoriste pourrait attaquer à son tour, du moins s'en amuse-t-il, et, l'air de rien, en remet une couche : "Nous envisageons une contre-attaque. Zidane m'a traité d'hypocrite et pour un humoriste c'est la pire des insultes. Je réclamerai entre 5 et 11 millions. L'argent sera reversé à la fondation Alévêque qui sera basée en Suisse, au Luxembourg ou aux îles Caïmans. L'argent sera redistribué aux orphelins du Qatar ou aux futures victimes de la climatisation dans les stades de foot. Et au passage, j'en prendrai un peu pour moi."
L'affaire Zidane contre Sportmag et Christophe Alévêque sera étudiée devant la 17e chambre du Tribunal de Paris le 29 avril 2011 à 13h30.
Dans cette interview, l'ancien chroniqueur de Laurent Ruquier s'inquiète également de la présidentielle, qui "s'annonce comme un gros bordel", et son intention de se présenter. Pour concurrencer Sarkozy ? Non, c'est plus subtil... et improbable : "C'est mon personnage Super Rebelle qui sera candidat (...) [Pas comme Coluche], non, car je ne serai pas inscrit. Super Rebelle n'a pas besoin de liste car de toute façon, il n'a pas de programme non plus. Je vais faire exactement comme les autres."
Si la politique l'inspire beaucoup dans ses sketchs, il y parle aussi un peu de sa vie. Christophe Alévêque a deux fils, Loukas et Alexis, 14 et 18 ans, et il critique beaucoup l'adolescence sur scène : "Ce spectacle, c'est un règlement de comptes personnel ! (Rires) Mais je ne suis pas vacciné pour autant. Pour l'instant, avec Serena [Serena Reinaldi, sa compagne, ndlr] nous n'avons pas abordé la question."
Après la tournée Super Rebelle !, Alévêque et Reinaldi reprendront justement Ciao Amore, la pièce qu'ils partagent, en tournée de septembre à décembre 2011. En attendant, on vous invite à lire l'intégralité de cette interview sur LeMatin.ch, en cliquant ici.