Aujourd'hui, mercredi 9 février 2011, Zinedine Zidane accorde une longue interview au quotidien L'Equipe, dans laquelle le champion du Monde 98 revient sur son actualité et les polémiques qui en ont découlé, notamment concernant la coupe du Monde qu'organisera le Qatar en 2022 et que Zizou a soutenu bec et ongles malgré le régime du pays, assez éloigné de ce que l'on peut appeler une démocratie.
En ce jour de confrontation opposant les Bleus de Laurent Blanc au grand Brésil de Pato et Robinho, l'ancien meneur de jeu de l'équipe de France donne un conseil à la nouvelle génération : "En sachant qu'on joue contre les meilleurs, on est complètement relâchés. Comme contre les All Blacks en rugby. Vous ne ressentez plus cette pression qui peut parfois vous pénaliser. Au contraire !"
Puis, après avoir évoqué son rôle dans la belle histoire des Bleus, l'image qu'il dégageait à l'étranger et son rapport aujourd'hui à sa famille de quatre enfants, il revient sur le dernier match de sa carrière - la finale de la coupe du Monde 2006 face à l'Italie - et l'ultime geste qu'il aura eu sur un terrain : "Le coup de tête à Materazzi, je me le suis souvent refait. Les premiers temps, c'était juste insupportable. (...) Je me suis refait le film, mais quand je reprends tout ce que j'ai fait, je préfère penser au positif. (...) J'ai été provoqué. Ma réaction je n'en suis pas fier. Je ne veux pas m'excuser parce que j'ai été provoqué. Ce serait tendre une seconde joue. Je ne suis pas fier de ce que j'ai fait. (...) Je ne vais pas m'éterniser là-dessus."
De plus en plus au fil de l'interview, le quotidien sportif enchaîne les sujets délicats. Après Materazzi, c'est le rôle et le soutien de Zidane dans la candidature du Qatar à la coupe du Monde 2022 qui est évoquée : "Le plus important, c'était celle de la France pour l'Euro 2016, que nous avons obtenue. Ensuite, j'ai eu d'autres sollicitations. (...) Le projet du Qatar, j'ai eu envie de le faire et je vais vous raconter pourquoi. (...) On a parlé de treize millions d'euros... Je vais le dire clairement : c'est n'importe quoi. Ce n'est pas le quart de cette somme. (...) Pour des raisons de confidentialité, je ne peux pas dire la somme exacte. (...) L'argent est redistribué par la Fondation Zidane. Je n'ai pas fait ça pour l'argent. (...) Quand j'ai arrêté le foot, le Qatar avait fait appel à moi pour jouer là-bas. Avec un chèque en blanc : je pouvais mettre la somme que je souhaitais. Moi, je voulais m'arrêter avec le Real Madrid. En revanche, j'avais dit à ces gens du Qatar : 'Un jour, je pourrai vous aider dans un projet au futur du football.' Et voilà. Le Qatar est arrivé."
Puis, le cas Christophe Alévêque - qui a comparé l'engagement de Zidane pour le Qatar à de la prostitution - arrive sur le tapis : "Ce sont des choses inacceptables. (...) Des gens essayent de pourrir mon nom pour faire parler d'eux. Cette hypocrisie m'insupporte. C'est pour ça que j'ai attaqué cette personne en justice. Elle va payer pour ce qu'elle a dit."
Pour lire l'intégralité de l'interview de Zinedine Zidane dans L'Equipe, rendez-vous dans le quotidien sportif, aujourd'hui en kiosques.
Adam Ikx