Biographie
- Naissance : 14 septembre 1988, Céret
- Âge : 36 ans
- Signe astrologique : Vierge
Plus beau palmarès du sport français, Martin Fourcade est un ancien champion de biathlon français, qui a marqué son sport et le sport en général de son empreinte. Il est marié et père de deux filles, Manon et Inès.
Martin Fourcade naît le 14 septembre 1988 à Céret, dans les Pyrénées-Orientales. Ses parents sont très actifs dans l'animation sportive de leur petite ville, dont son père deviendra d'ailleurs maire en 2008. Il suit ses études au lycée de Font-Romeu, au sein de la filière sportive. C'est là qu'il s'initie au ski de fond et au biathlon. Son sport étant amateur, il est comme nombre de sportifs de haut niveau recruté par l'armée, en l'occurrence les chasseurs alpins, dont il sera promu sous-lieutenant en 2017. Il fait ses débuts internationaux en 2007, remportant la médaille de bronze aux championnats du monde junior en relais, puis il commence sa carrière en coupe du monde pour la saison 2007-2008, en cours de saison. La suivante est effectuée en totalité, durant laquelle il se classe deux fois dans les dix premiers d'une épreuve, en Autriche et en Corée du Sud.
C'est lors de la saison 2009-2010 qu'il se révèle, en se classant plusieurs fais dans le top 10 des épreuves de début de saison. Aux Jeux olympiques de Vancouver, il remporte sa première médaille à cinq anneaux, la médaille d'argent de la mass-start. En coupe du monde, il monte sur son premier podium le 13 mars 2010, finissant troisième du 10 km sprint en Finlande, puis il enchaîne ses trois premières victoires, ce qui lui permet de remporter son premier Petit Globe de Cristal (le titre de champion du monde dans une spécialité, la poursuite en l'occurrence). Au classement général de la saison, il termine 5e pour sa deuxième saison complète.
En 2011, il confirme les espoirs mis en lui, remporte la médaille de bronze du relais mixte des championnats du monde et celle d'argent au sprint. Le lendemain, il est sacré champion du monde de poursuite devant deux Norvégiens. En coupe du monde, il termine la saison à la troisième place au général, avec trois victoires.
La saison 2011-2012 démarre par deux victoires qui lui permettent de prendre la tête du classement général d'emblée. Aux championnats du monde, en Allemagne, il remporte le titre en sprint et fait le doublé avec le titre en poursuite. Il ajoute à son palmarès la médaille d'or de la mass-start et devient le troisième biathlète à remporter trois titres mondiaux en individuel lors d'une seule compétition. Il est tout aussi performant en coupe du monde, où il remporte le globe de cristal du sprint, celui de la poursuite, et donc le gros globe de cristal du classement général pour la première fois de sa carrière.
En 2013, il souhaite participer en parallèle à la coupe du monde de biathlon, sa spécialité, mais aussi à celle de ski de fond, où il se qualifie aisément. Mais un piètre résultat à une première épreuve le décourage de participer aux championnats du monde en ski sans fusil. En biathlon, il gagne des épreuves en coupe du monde, comme de coutume, et aux championnats du monde il démarre par une médaille d'argent en relais mixte, puis il remporte la poursuite. Il se concentre ensuite sur la coupe du monde, où il remporte le gros globe du classement général et quatre petits globes de spécialités, réalisant son premier Grand Chelem.
La saison 2013-2014 est à nouveau marquée par son emprise sur le biathlon. Aux J.O. de Sotchi, il démarre par une déconvenue, mais remporte son premier titre olympique en poursuite, suivi du titre sur le 20 km. Il devient le premier Français à remporter deux médailles d'or dans une olympiade depuis Jean-Claude Killy en 1968. Il gagne en prime l'argent à la mass-start, faisant de lui le Français le plus médaillé de l'histoire des Jeux d'hiver. Après ce triomphe, il remporte pour la troisième année consécutive le globe de cristal du classement général de la coupe du monde, et, pour la première fois (!), le titre de champion de France du biathlon. Fatigué, il révèle être atteint d'une mononucléose lors de la préparation estivale à la saison 2014-2015. Il décide alors une nouvelle fois de faire l'impasse sur la coupe du monde de ski de fond pour se concentrer sur celle du biathlon. Qu'il remporte à nouveau, devenant le premier biathlète à gagner quatre fois consécutives ce titre.
En 2015-2016 il poursuit son règne, impérial, avec un deuxième Grand Chelem (les globes de cristal de chaque épreuve et le général, par conséquent) et quatre titres de champion du monde à Oslo. La saison 2016-2017 est de la même eau, ou du même métal, le plus précieux, avec un record de victoires sur un hiver (14, et 22 podiums), un troisième Grand Chelem et un sixième gros globe consécutifs.
En 2017-2018, il est bien évidemment attendu comme favori à la fois pour les Jeux olympiques de Pyeongchang, où il est désigné porte-drapeau de la sélection française, et pour la coupe du monde. Avant l'ouverture des Jeux, il est déjà largement en tête de la coupe du monde, avec quinze podiums en autant de courses. En Corée du Sud, pour l'olympiade, il remporte le titre en poursuite, en mass-start et en relais mixte. Il devient ainsi le Français le plus titré de l'histoire, tous sports confondus, avec cinq médailles d'or. Et quand ça, c'est fait, il termine la saison par un quatrième Grand Chelem en coupe du monde. Jamais rassasié.
Quand on assomme ainsi une discipline, d'une supériorité qui n'empêche pas la combativité (il a eu, tout au long de cette brillante carrière, des adversaires à sa mesure, notamment le Norvégien Johannes Thingnes Bo), il vient un temps où les sensations s'émoussent. La saison 2018-2019 est donc une saison en demi-teinte, de méforme. Il est régulièrement battu, à court de forme, et voit son adversaire norvégien lui ravir son gros globe de cristal. Aux championnats du monde, il est inexistant, et il doit abandonner le grand chelem de coupe du monde à Bo.
Mais il revient plus enragé que jamais pour la saison 2019-2020, qui sera sa dernière saison. Il renoue avec la victoire en début de saison et éclabousse la concurrence de son talent, à la fois au tir et en ski. Aux championnats du monde, il n'a certes plus la supériorité d'antan, mais il aligne les places d'honneur et gagne deux médailles d'or, en individuel et en relais homme. La saison de coupe du monde est tronquée en raison de l'épidémie de coronavirus, mais il gagne quand même le petit globe de cristal d'une discipline et perd le gros globe du classement général pour deux petits points, derrière Bo, le plus petit écart de l'histoire de la compétition. Martin Fourcade en profite pour annoncer sa retraite sportive. Il a un palmarès exceptionnel, avec cinq médailles d'or olympiques, et deux d'argent, auxquelles on ajoutera treize titres de champion du monde, plus dix médailles d'argent et cinq de bronze. Enfin, il a remporté sept Gros Globes de cristal (classement général de la coupe du monde), vingt-six petits globes pour 83 victoires et 186 podiums.
On ajoutera à cette collection divers titres honorifiques (sportif de l'année, Chevalier de la Légion d'Honneur et premier Français à recevoir la médaille Holmenkollen, la plus haute distinction honorifique du ski nordique).
Unanimement apprécié pour sa combativité et sa bonne humeur, Martin Fourcade est marié avec Hélène Uziabaga et père de deux filles, Manon (2015) et Inès (2017). Après avoir quitté la compétition, il préside la commission des athlètes travaillant à la préparation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 et devrait, selon toute logique, prendre la suite de Tony Estanguet comme représentant de la France au CIO. Il a publié avec Mon rêve d'or et de neige (2018) une autobiographie qu'il a écrite lui-même, durant ses dix dernières années de carrière.