Les journalistes Maxime Switek et Apolline de Malherbe ont reçu sur le plateau de l'émission Le Choix des Français le 13 avril 2022 deux poids lourds de chaque camp : le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin (39 ans) et le président par intérim du Rassemblement national Jordan Bardella (26 ans). Un affrontement tendu entre les deux hommes où les arguments ont alterné avec des piques de cour d'école.
Le 24 avril 2022, la population française va élire la personne à la tête de l'Etat. Emmanuel Macron (LREM) s'oppose à Marine Le Pen (RN) avec respectivement 27,6% et 23,4% de voix remportées au premier tour. Les sujets du soir sont le pouvoir d'achat et la sécurité, des thèmes qui se sont imposés durant la campagne selon les présentateurs de BFMTV. Les deux politiques ont beaucoup de choses à dire mais n'en oublient pas de faire des effets de style. C'est ainsi que le jeune député européen a visé son interlocuteur avec la même phrase que le ministre avait utilisée sur cette chaîne face à Apolline de Malherbe : "Ça va bien se passer."
"Votre diatribe était bien apprise", commence par dire Gérald Darmanin en réponse à un monologue de Jordan Bardella sur le quotidien des Français. "Vous ne pouvez pas, dans l'entre deux tours d'élections présidentielles, vous contentez de phrases", ajoute le membre du gouvernement. C'est alors que son interlocuteur, semblant attendre le moment idéal pour sortir sa "vanne", lui lance avec un sourire ironique : "Calmez-vous monsieur, ça va bien se passer." Il lui rétorque : "Ah, c'est très drôle, ça." Il a ensuite rapidement enchaîné avec ses idées, pour ne pas se montrer atteint par la réplique de son adversaire.
C'est au cours du talk show politique diffusé sur RMC et BFMTV le 8 février 2022 que la phrase "ça va bien se passer" a été déclamée par Gérald Darmanin, en réaction aux questions d'Apolline de Malherbe sur des chiffres du ministère de l'Intérieur. Agacé d'être interrogé sur ce point, il avait choisi de répondre sur un ton jugé condescendant voire irrespectueux. Il s'était par la suite excusé de sa réaction, regrettant d'avoir offensé quiconque mais se défendant d'avoir utilisé un ton misogyne ou sexiste.