Il s'est fait un nom et, sans le réaliser, est entré dans la vie des Français. En seulement quelques années, Jimmy Mohamed est devenu le médecin star du petit écran et des réseaux sociaux. Sa manière de vulgariser la médecine lui permet d'être compris de tous. L'auteur de Zéro contrainte pour rester jeune (éd. Flammarion) s'intéresse aux questions que les Français se posent : qu'il s'agisse de la dernière épidémie de bronchiolite, du dernier régime zéro sucre ou de la tendance collagène. Son avis pèse de plus en plus, son influence s'intensifie. Dans son ouvrage, celui qui est désormais l'un des médecins les plus célèbres du paysage audiovisuel français s'intéresse à un sujet de société qui prend de plus en plus d'ampleur : les perturbateurs endocriniens.
Un vaste sujet mais surtout un véritable enjeu de santé publique, tant ils sont partout, et font l'objet depuis quelques années d'une chasse minutieuse. Mais si le docteur Jimmy Mohamed en parle très régulièrement, il estime que ces "poisons pour la santé" sont trop sous-traités par la faculté de médecine. "Je savais que ces perturbateurs étaient dangereux pour la santé même si, durant mes études de médecine, je n'ai pas eu une seule minute d'explications sur le sujet – en revanche, j'étais surinformé à propos des maladies génétiques rarissimes que je ne rencontrerai sûrement jamais de ma carrière de médecin ou sur les anticorps antimachin-truc, explique-t-il dans son livre. Je ne dis pas qu'on apprend des choses inutiles à la faculté, mais quand 50% des étudiants sont destinés au magnifique métier de médecin généraliste, j'ai le sentiment que nous avons le sens de priorités." Rappelons que c'est à l'ex-faculté Paris-VII Bichat-Lariboisière que le médecin a fait ses armes.
Pourtant, leur présence n'est plus à prouver. "Les perturbateurs endocriniens sont présents presque partout et sont très difficiles à éliminer de notre vie, rapporte Jimmy Mohamed. Vous en trouverez dans certains vêtements qui contiennent des composés perfluorés dont le but est d'augmenter les qualités infroissables et imperméables." Le docteur rappelle aussi qu'on les retrouve dans quasi tous les plastiques qui vont être libérés par la chaleur, mais aussi dans le maquillage pour enfants, certains médicaments, les insecticides et autres répulsifs mais aussi dans les sols en PVC et dans les aliments ultratransformés.