Le Splendid nous fait rire depuis des décennies mais ce vendredi 4 octobre 2024, c'est le chagrin, immense, qui l'emporte. Michel Blanc nous a quittés à l'âge de 72 ans après un malaise cardiaque, une douloureuse information annoncée par Paris Match et confirmée à l'AFP par l'attaché de presse de ses principaux films, Laurent Renard. Des détails sur ses derniers instants ont été apportés par l'un de ses plus proches amis et partenaires, Gérard Jugnot.
Sur les ondes de RTL, Gérard Jugnot a partagé, d'une voix très émue, sa peine, après l'avoir fait sur Instagram et des mots éloquents : "Putain, Michel... Qu'est ce que tu nous as fait..." Au micro de Thomas Sotto et Amandine Bégot, il a déclaré : "C'est très soudain. Je crois qu'il a fait une énorme allergie à un médicament. Tout allait bien et... On s'était vus il n'y a pas longtemps pour la couverture de Match et on avait ri comme des cons comme d'habitude. (...) On m'a dit qu'il avait fait une énorme allergie, un choc anaphylactique à un médicament. Je sais qu'ils ont essayé de le réanimer. Ça a été terrible. Mais il est parti..."
Sur BFM, dans la matinée, cette version est confirmée. Et il est précisé qu'il a fait une réaction allergique rare à l'issue d'un chek up de santé. Il était en plein examen lorsqu'il a fait une réaction allergique en prenant un médicament. Il serait décédé vers 23H.
Sur BFMTV, Margaux de Frouville, cheffe du service France, a expliqué : "Ça a pris la forme, vraisemblablement, chez Michel Blanc, d'un oedème de Quincke, donc avec un gonflement du visage et des voies respiratoires, ce qui a entraîné une détresse, où on s'étouffe. Généralement, ce sont les aliments qui sont responsables de ce choc dans 60% des cas. On a environ 15% des cas qui sont liés aux médicaments".
Selon les informations de la chaîne, Michel Blanc aurait subi un examen médical avec un produit de contraste, lequel fait ressortir des vaisseaux ou des organes. C'est ce produit qui serait soupçonné d'être à l'origine de cette réaction allergique.
Sa santé avait toujours tourmenté Michel Blanc avec la peur de la mort derrière et il se décrivait sans tabou comme hypocondriaque. Un trait qu'il expliquait par les problèmes de santé qu'il avait connu enfant. "Je suis né avec un souffle au coeur et j'ai donc été très cocooné par mes parents dans mon enfance. Mais bon, il faudrait demander à un psy", clamait-il dans Le Figaro.
Un garçon qui avait choisi de rire de ses névroses et qui a rencontré Gérard Jugnot en classe de quatrième. Leur professeur d'allemand avait voulu les séparer tant ils étaient complices et indisciplinés ensemble. La suite, on la connaît, ce sont des pièces de théâtre, la troupe du Splendid et une longue et riche carrière au cinéma.
Le héros des Choristes souligne que Michel Blanc et lui venaient de terminer un livre caritatif pour Thierry Lhermitte, très engagé dans la recherche scientifique. "On a pris toutes nos photos personnelles (...) Chacun a parlé de son point de vue sur l'aventure qu'on a vécue", continue le comédien de 73 ans. (...) On pensait le fêter avec joie ce bouquin mais malheureusement, ça ne sera pas le cas", confie Gérard Jugnot sur RTL. Un ouvrage qui, on l'imagine, sera dédié à Michel Blanc lors de sa sortie.