En avril dernier, Matthieu Lartot a fait une annonce qui a attristé tout le milieu du journalisme, mais également celui du rugby, dont il est l'une des voix depuis près de deux décennies maintenant. Touché par un cancer dans sa jeunesse, le commentateur de France Télévisions a eu le malheur de voir la maladie frapper à nouveau l'an dernier. "Il y avait 1 % à 5 % de probabilité de récidive. J'avais peut-être plus de chance de gagner à l'EuroMillions que d'avoir ces deux cancers !", explique-t-il dans une interview accordée à TV Magazine.
Tout au long de son combat contre la maladie, Matthieu Lartot s'est montré très ouvert sur la maladie, notamment sur les réseaux sociaux où il a, par exemple, dévoilé le coût de sa prothèse après avoir alerté sur les prix affolants de ces dernières. S'il avait pu conserver sa jambe après son premier cancer, ce coup-ci, le journaliste sportif de 44 ans a dû se faire amputer au-dessus du genou droit. Suite à ça, ce fut de longs mois de rééducation pour le père de 2 enfants, qui a dû passer deux mois dans un centre spécialisé. Avant l'opération, ce dernier s'est rendu sur place et il en garde un souvenir très contrasté. "J'avais visité les lieux avant le début de ma chimio. C'était un peu la cour des Miracles. Il y avait des amputés, des nains... Je ne faisais pas encore partie de ce monde et ça m'a fait un choc. Mon arrivée a été un saut dans l'inconnu", confie-t-il à TV Magazine.
Une expérience compliquée pour Matthieu Lartot, qui a également parlé de ce problème de taille au travail qu'il a rencontré depuis qu'il est handicapé. Malgré son appréhension, le grand copain de Fabien Galthié s'est rapidement fait à ce nouvel environnement. "J'ai finalement vécu avec les autres patients une expérience de vie très puissante, l'une des plus belles... Ça peut faire cliché, mais il y avait des jeunes, des vieux, des Blancs, des Noirs, des handicapés physiques ou touchés neurologiquement, et il s'est passé un truc magique. Ça m'a redonné foi en l'être humain", explique l'ancien rugbyman, avant de conclure sur une belle note : "J'y allais avec de l'appréhension et j'ai eu du mal à quitter l'endroit."
Un récit poignant de la part de celui qui a été honoré par ses pairs après son année difficile et son combat contre le cancer en décembre dernier.