C'est peu dire que la relation entre Gérard Jugnot, le père, et Arthur Jugnot, le fils, est complexe. Parfois source de tension même, tant l'ancien membre de la troupe du Splendid peut être intransigeant avec son fiston. Pourtant, celui-ci a bel et bien choisi d'emprunter le même chemin que son paternel, puisqu'il est lui aussi devenu un homme de théâtre.
D'ailleurs, les deux hommes se retrouvent actuellement très régulièrement puisqu'ils sont tous les deux à l'affiche de la pièce Le Jour du kiwi de Laetitia Colombani au théâtre Edouard-VII à Paris jusqu'au 15 avril 2023, puis en tournée en France. À cette occasion, Gérard Jugnot s'est confié auprès de nos confrères du journal Libération dans l'édition de ce mardi 21 mars 2023. Il y revient notamment sur leurs liens peu évidents. "On ne se voit pas plus en dehors, mais échangeons un peu avant les représentations", affirme ainsi Gérard Jugnot. "Peut-être suis-je un meilleur père dans la fiction, que je ne l'ai été dans la vraie vie. Assez en tout cas pour avoir transmis le virus", développe-t-il, très franc sur son statut de père.
Ça m'énerve
Il faut dire que ce n'est pas la première fois qu'il s'exprime à ce sujet, et celui que l'on connaît également pour son rôle de Bernard Morin dans la saga culte des comédies Les Bronzés n'a pas vraiment l'habitude de se montrer particulièrement tendre. "S'il foire un truc, ou s'il ne joue pas comme j'aurais aimé, ça m'énerve. Alors que si cela avait été un autre acteur, ce serait moins grave", concédait le mythique comédien en décembre dernier à ce propos dans l'émission En Aparté de Canal +.
"Lui doit être énervé par ma maniaquerie. Et puis ça se termine toujours par 'Ta loge est mal rangée. Qu'est-ce que t'as bouffé ce midi ? Encore des saloperies !' Ce sont des trucs de père et de fils", poursuivait-il, tout en admettant être fier d'Arthur. "J'ai attendu quand même que lui puisse avoir une vraie légitimité car, dans le théâtre il a fait beaucoup de choses. Il dirige trois ou quatre théâtres. Il met en scène. Il déborde d'activités", avouait-il.