"Nous contestons..." : Des propos de Judith Godrèche, lourds d'accusation, remis en cause

Après son poignant discours aux César 2024, , cérémonie suivie d'un dîner qui s'est un peu moins bien passé pour elle, Judith Godrèche s'est rendue au Sénat cette semaine pour réclamer une réforme du cinéma, afin de protéger les jeunes actrices des violences sexuelles. Elle a ainsi élargi son combat à l'ensemble des enfants victimes d'inceste ou d'agressions. Parmi ses demandes : "Imposer un référent neutre sur les tournages avec un mineur", indépendant de la production et formé, ne "jamais laisser seul un enfant sur un tournage" et renforcer les contrôles, par exemple lors des castings.

Elle a également, lors de sa prise de parole, décrit le monde du 7e art comme une "famille où on ne peut pas dénoncer, où on ne sait pas à qui parler". La maman de Tess Barthelemy et Noe Boon a notamment, sans toutefois donner de noms, relayé les 200 signalements de techniciennes qui auraient toutes "reçu un selfie avec une photo du sexe d'un réalisateur français", sans leur consentement. Mais son discours au Sénat ne fait pas l'unanimité. La directrice de casting, de la société de production et de la famille de la jeune comédienne principale du film CE2 de Jacques Doillon (Judith Godrèche accuse de ce dernier de viol sur mineure tout comme Benoit Jacquot) a notamment réagi via un communiqué.

"Nous contestons ses affirmations selon lesquelles instruction aurait été donnée de rechercher 'une petite fille qui, dans la vraie vie, a été harcelée, pour lui faire revivre à l'écran ce qu'elle a vécu dans la vraie vie, pour que la souffrance ait l'air vraie. Il n'a jamais été question qu'un seul des enfants jouant dans ce film revive une situation de souffrance qu'il ou elle aurait pu connaître dans la vraie vie.", peut-on notamment lire.

Rappelons que la date de sortie de ce long-métrage a été repoussée compte tenu des récents événements. Le producteur Bruno Pesery a expliqué qu'il ne semble, selon lui, "aujourd'hui ni possible, ni souhaitable" de la maintenir au 27 mars. Il avait pourtant le 21 février dernier déclaré à l'AFP qu'il refusait d'adapter la sortie du film "à un calendrier judiciaire".

CE2 raconte l'histoire de Claire, élève de CE2, qui est harcelée par deux camarades de sa classe, Kevin et Anthony. Sa mère intervient auprès du directeur qui ne comprend pas immédiatement la gravité de la situation et laisse les enfants face à face. Claire et Kevin, d'abord confrontés à ce qui les différencie et les oppose, apprennent petit à petit à se connaître...