Leurs familles ont sans doute hâte de savoir ce qui s'est passé, ce mardi 15 août, sur le chemin de la Vienne à La Baule, mais les premières explications vont être très dures... Près d'une semaine après le terrible crash d'avion qui a coûté la vie au journaliste Gérard Leclerc et à ses deux passagères, les experts, rapidement arrivés sur place, ont en effet commencé à rendre leurs conclusions sur l'accident grâce aux débris retrouvés. Et selon eux, les trois passagers ont subi un énorme choc.
"À l'issue de la remontée de l'épave effectuée mercredi 16 août, de premières constatations ont pu être effectuées le 17 août par les techniciens de la gendarmerie des transports aériens et ceux du Bureau d'enquêtes et d'Analyse", a d'ailleurs expliqué la vice-procureure de Saint-Nazaire, qui s'est exprimée officiellement. "De nombreux éléments de l'appareil restent manquants sur une épave qui présente donc un caractère partiel. Les premières constatations tendent néanmoins à confirmer un choc à très grande vitesse en piqué".
Un choc dans l'eau de la Loire, qui a probablement tué sur le coup les trois passagers, mais qu'il va falloir désormais expliquer. S'agit-il d'une défaillance matérielle, humaine ? Pour le moment, les questions se posent, surtout que la seule information dont disposent pour le moment les experts montre que l'avion avait tenté un virage à 90° quelques secondes avant sa chute. Gérard Leclerc aurait-il voulu regagner la terre ferme pour tenter un atterrissage d'urgence ? Pour le moment, difficile à dire.
Surtout que le BEA (Bureau d'Enquêtes et d'Analyses) qui mène ses investigations, ne pourra pas se baser sur une boîte noire puisque l'avion n'en avait pas. "La réglementation ne l'impose pas. Et de toute façon, comme beaucoup d'instruments sont analogiques et non numériques sur ces petits avions, ça ne serait pas enregistré. Et puis une boîte noire, faite pour résister aux chocs aux profondeurs, coûte extrêmement cher", explique un expert à nos confrères de Ouest-France. Avant de nuancer.
"Cette absence n'empêchera pas de chercher la cause de l'accident. Le BEA va pouvoir s'appuyer sur les infos radar et peut-être sur l'iPad ou le téléphone du pilote. Aujourd'hui tout le monde se sert de son téléphone pour naviguer", explique-t-il. Encore faut-il que les corps, qui étaient très abîmés, aient toujours leurs effets personnels sur eux...
En tout cas, selon la vice-procureure, ceux-ci ne vont plus tarder à être enfin rendus à leurs proches : "Les opérations d'autopsie des corps se sont poursuivies et achevées ce jour (vendredi 18 août, ndlr) à l'Institut Médico-légal de Nantes. Des analyses ADN urgentes sont en cours pour confirmer définitivement l'identité des corps et pouvoir les restituer aux familles", a-t-elle expliqué.
Alors, quand pourrons nous avoir des réponses ? Il semblerait qu'il faille attendre encore un peu : cela pourrait n'arriver que dans "deux ans" selon un expert ! Qui tente tout de même d'être optimiste : "Les recherches vont porter sur les éléments retrouvés de l'appareil, forcément très abîmés. Un Robin DR 400, c'est fait en bois et en toile. Mais il est possible d'y trouver des informations".