A midi, on se croit au petit matin : Adam Levine baille, s'étire ostensiblement puis avale une gorgée d'eau fraîche. Accuse le coup du jetlag. Inéluctablement sexy dans son cuir et sa tenue 100% faits maison (sa marque de vêtements 222), l'artiste de 31 ans en fait 10 de moins. Dans l'hôtel parisien où il nous reçoit, il alterne malice, désinvolture et paresse de celui qui n'attend qu'une chose : que la promo s'achève, que le live commence.
Si, dans l'interview qu'il nous accorda jeudi et que vous découvrirez dans quelques heures sur Purepeople.com, il refuse de conjecturer sur l'avenir de Maroon 5 après avoir fait des déclarations contradictoires cette année, le soir venu, la santé et la vitalité du groupe californien ne font aucun doute.
Dès son entrée en scène, à l'occasion du concert événement organisé par So Music, une évidence : à présent, il est réveillé. Pendant près d'une heure, après un warm-up assuré par les garçons du Hangar, Adam Levine et ses acolytes (le charismatique James Valentine, qui a gratifié le public d'un peu de hairbanging ; l'ami de toujours Jesse Carmichael aux claviers ; Michael Madden ; Matt Flynn) métamorphoseront le fastueux salon du palace The Westin, non loin de la Concorde, où ils ont été invités à jouer : les dorures, les moulures, les fresques, bombardées de lumière et vibrant des sons d'un showcase explosif, seront le théâtre d'un concentré de groove attitude.
Toujours aussi tonique sur scène, le chanteur au petit gabarit déploie une énergie folle. Pour le rendez-vous inaugural de sa nouvelle saison de concerts exclusifs, So Music aura marqué les esprits, tant en investissant une fois encore un lieu atypique et grandiose qu'en y invitant un groupe d'une telle notoriété et en lui permettant de dévoiler en avant-première quelques titres de l'album Hands all over, qui paraît ce 20 septembre. L'occasion de tester sur le public l'impact des singles, l'aguicheur Misery, dont le clip a marqué les esprits par la violence de la sublime petite amie du chanteur, et le diablement groovy Give a little more, dont vous pouvez découvrir le clip réalisé par la pointure Paul Hunter ci-dessus, mais aussi l'entraînant et rock Stutter...
Embarqués par ces quelques pépites inédites d'un album ultra-dansant qui s'aventure tous azimuts (le groove toujours avec l'intenable Get Back in my life, le bon goût d'oldies sixties de I can't lie, la ballade inattendue avec Just a feeling, etc.), les happy few présents au Westin ce jeudi 15 septembre ont chaviré en reconnaissant intros et riffs des addictifs This Love, She will be loved ou encore Harder to breathe, dont Maroon 5 ne les a pas privés...
G.J.