Lors des César 2014, Adèle Exarchopoulos décroche, sans surprise, le prix du meilleur espoir pour le film La Vie d'Adèle. C'est d'ailleurs le seul prix remis lors de cette soirée à l'oeuvre qui a obtenu Palme d'or à Cannes. Deux ans plus tard, on retrouve la comédienne à l'affiche du drame Eperdument, au côté de celui qui avait tout raflé pour son film Les Garçons et Guillaume à table ! aux César, quand son oeuvre était en compétition avec celle d'Abdellatif Kechiche. Les mois ont passé et la jeune comédienne n'est pas là pour revenir éternellement sur ce film qui lui a permis d'exploser. Elle se confie au magazine Gala, tout en gardant cependant sa franchise rafraîchissante.
Il faut exister pour ce qu'on est, pas en tant que 'meuf de' ou 'mec de'.
Car si elle ne va pas s'attarder encore une fois sur le tournage de La Vie d'Adèle, l'actrice se confiera sur l'exposition médiatique intense qu'elle a connue à cette période, notamment avec celui qui était son amoureux : "Je n'aurais pas dû mettre en lumière des choses qui m'appartiennent. Comme mon couple à l'époque [avec Jérémie Laheurte, son partenaire dans La Vie d'Adèle] : Il faut exister pour ce qu'on est, pas en tant que 'meuf de' ou 'mec de'." Les deux amants inséparables ont manifestement mis un terme à leur idylle, mais ne se snobent pas pour autant. C'est ainsi qu'ils étaient tous deux très enthousiastes en novembre dernier lors de la sortie du clip du tandem Toys (Paul Prier et Bastien Doremus) qui illustre la chanson Fire. Dans cette vidéo, ils apparaissent torrides et fusionnels.
C'est donc une Adèle Exarchopoulos qui maîtrise mieux son image que Gala a rencontrée : elle ne parle plus de politique et ne dira rien sur la religion à part qu'elle est très spirituelle : "Ce n'est utile en rien pour mon public." Elle suit l'exemple deTahar Rahim - son partenaire dans Les Anarchistes, dont elle est devenue très proche - et sa bien-aimée Leïla Bekhti, dont le couple est très discret, protégeant farouchement sa vie privée.
Adèle Exarchopoulos est-elle devenue une actrice lisse, se demande Gala ? C'est oublier sa spontanéité qui fait son charme, et ses principes, elle qui se clame loin du milieu du showbiz. D'ailleurs, quand on a voulu lui faire changer de nom, l'idée n'était pas envisageable une seule seconde et son père a pris le téléphone pour l'expliquer clairement au producteur. Elle refuse aussi de s'afficher à une soirée avec telle ou telle personnalité... Ce qui ne l'empêche pas d'assister aux événements les plus tendance, comme de prestigieux défilés de mode.
Accepter d'être perdu, parfois, c'est hyper important
Et son film Eperdument dans tout ça ? C'est dans le magazine Numéro qu'elle en parlera plus, revenant sur sa collaboration avec Guillaume Gallienne : "Nous sommes de races complètement différentes. Nous n'apprivoiserons jamais une scène de la même manière. Nous nous en sommes rendu compte dès les lectures du scénario, c'était marrant. Il ne comprenait pas ma manière de parler, et je ne comprenais pas la sienne [rires]. Guillaume a besoin d'échanger dans une certaine construction cérébrale avant une prise. Moi, pas. Mais nous avions un tel respect mutuel que nous nous sommes trouvés. Au fond, c'est le sujet du film, incarné par cete histoire d'amour entre un directeur de prison et une détenue. J'espère avoir autant attiré Guillaume dans mon territoire que lui m'a attirée dans le sien. Accepter d'être perdu, parfois, c'est hyper important. Comme dans la vie." Découvez la bande-annonce du film Eperdument, en salles le 2 mars.
Retrouvez l'intégralité des interviews dans les magazines Gala (24 février 2016) et Numéro (mars 2016).