Talentueuse et libre, Adèle Exarchopoulos a explosé dans le paysage cinématographique en 2013, l'année où La Vie d'Adèle a été présentée au Festival de Cannes et a remporté la Palme d'or. Un peu plus de deux ans après, la comédienne revient dans un film historique et romantique, Les Anarchistes, avec une autre pointure du cinéma français, Tahar Rahim. Un long métrage qu'elle défend en beauté lors de l'avant-première parisienne à Paris le 5 novembre, au côté de ses partenaires Cédric Kahn, Sarah Le Picard, Swann Arlaud, Emilie de Preissac et Karim Leklou, le réalisateur Elie Wajeman et Guillaume Gouix. Ce dernier était soutenu par sa compagne Alysson Paradis, avec qui il vient d'avoir un enfant, et avec la nièce de cette dernière, Lily-Rose Depp, actrice en herbe et fille de Johnny et de Vanessa Paradis.
En interview pour Marie Claire, la comédienne Adèle Exarchopoulos, qui fête ce mois-ci ses 22 ans, affiche une liberté d'expression rafraîchissante. Elle aborde tous les sujets, que ce soit le milieu du cinéma, les autres actrices, l'argent ou bien sa famille. Pas un mot sur sa situation amoureuse et sa relation avec Jérémie Laheurte, son partenaire dans La Vie d'Adèle dont elle est tombée amoureuse sur le tournage et avec qui on vient de la voir dans le très beau clip de Toys, pour la chanson Fire. Extraits de son entretien passionnant.
Le Bal des actrices
"Oui, il y a une vraie competition, surtout chez les femmes. Parce qu'en plus on doit se vendre pour satisfaire le pseudo-culte de la beauté. Quand on m'a dit que l'image comptait autant que le talent, ça a été une découverte. Il faut accepter les règles du jeu, savoir les contourner quand il faut, voire les utiliser."
"Je me cherchais, j'ai fait des erreurs. Quand j'ai fait ce shooting, mon père m'a dit : 'Pourquoi tu te déshabilles pour eux ?' Je lui ai répondu : 'Je sais pas. Le réalisateur m'a fait me sentir bien, j'avais l'impression d'être jolie.' C'était stupide, j'avais pas besoin de me mettre en soutien-gorge pour faire de plus jolies photos. Je peux être très sensuelle habillée. Mais bon, j'avais 20 ans."
"On m'a demandé plein de trucs. De changer mon nom de famille quand j'avais moins de 16 ans. Mon père a appelé la production et fait scandale. (...) Et oui, on m'a demandé de changer ma manière de parler, qui est peut-être pas assez conventionnelle. C'est là où les gens sous-estiment les jeunes. Je suis tellement capable de m'exprimer correctement. (...) Je sais qu'on pense que je parle mal. (...) D'accord, parfois, je me vois en iterview, c'est insupportable. Je me dis 'fais un petit effort'. Les gros mots, je trouve pas ça beau dans la bouche d'une femme. Je sais le faire quand il faut."
"Avec, je fais tout et n'importe quoi. J'aime bien la sécurité donc j'ai tendance à mettre de l'argent de côté. Je me suis acheté un appartement et je vais vivre avec ma cousine. Sinon, je me fais plaisir et je fais plaisir aux gens que j'aime."
"S'ils étaient pas mes parents, est-ce que je les aimerais bien ? Ouais, je pense qu'ils seraient mes humains préférés."
"Je suis en observation. Je me demande souvent ce que je fais là. Je me sens jamais à ma place. Jamais."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Marie Claire du mois de décembre 2015
Les Anarchistes, en salles le 11 novembre