La carrière des sportifs de haut niveau est faite de hauts... et de bas, Adil Rami se trouve ces derniers temps dans le second cas de figure. Le footballeur de 33 ans traverse une période compliquée sur laquelle il s'est expliqué dans le Canal football club (Canal +) le 17 février 2019, avec une honnêteté rare.
Depuis les vestiaires de l'Olympique de Marseille, le défenseur a avoué avoir perdu pied après la Coupe du monde remportée en juillet 2018 en Russie, porté par une nouvelle notoriété qu'il n'a pas su gérer. "Depuis la Coupe du monde, je galère. Je galère physiquement, je galère mentalement. On reste des humains et à un moment on a besoin d'air," a-t-il confié. Selon lui, le manque de vacances fait partie des facteurs qui ont amené à la situation dans laquelle il s'est retrouvé. Au Mondial 2018 s'ajoutent également ses "histoires perso". Adil Rami fait ici notamment référence à la médiatisation de sa relation amoureuse avec Pamela Anderson, avec qui il vit à Marseille depuis bientôt un an. "Mon mental a craqué, a lâché et il me fallait juste du repos", a-t-il constaté avec lucidité.
Si le footballeur à la célèbre moustache ne prononce pas dans une premier temps le mot de burn-out, il confirme en avoir été victime lorsque le journaliste lui parle de ce mal qui touche aussi les grands sportifs. "J'ai eu le burn-out", a-t-il lâché sans fuir la réalité de son état. Conscient de ce passage à vide, Adil Rami a rapidement pris le problème en mains et fait appel à des professionnels pour sortir de cette impasse : "J'en ai parlé, j'ai même eu un coach au téléphone. J'ai essayé de comprendre."
Le défenseur avait tant déconnecté de son métier que l'idée même de s'entraîner le rebutait : "Même l'odeur de la pelouse je ne la sentais plus, je ne voulais même plus taper les attaquants. Je me forçais mais je n'y arrivais pas. J'étais même agressif envers les gens qui me demandaient des photos ou quand on me filmait sans me demander. Parce que j'étais agri."