C'est une affaire qui a choqué l'opinion publique et qui a bouleversé le petit monde du judo français. Le 30 novembre dernier, on apprenait qu'une violente dispute conjugale avait éclaté entre la championne olympique Margaux Pinot et son compagnon, qui était également son entraîneur, Alain Schmitt. C'est au domicile de la jeune femme de 28 ans, situé au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), que les deux ex amants s'empoignent violemment, jusqu'à réveiller leurs voisins. Après intervention de la police, l'ancien judoka de 38 ans est placé en garde à vue et les deux sportifs vont opposer des versions très différentes de l'histoire à la justice.
Après des prises de positions d'autres sportifs ainsi que de la ministre des sports de l'époque (Roxana Maracineanu), le tribunal correctionnel de Bobigny a finalement décidé de relaxer Alain Schmitt, faute de preuve dans un premier temps. Sauf que l'affaire est relancée en avril dernier lorsque le parquet de Bobigny fait appel et l'entraîneur est rejugé une seconde fois par la cour d'appel de Paris. Ce dernier vient de rendre sa décision et a décidé de le relaxer une seconde fois de faits de violences conjugales sur son ancienne compagne.
C'était beaucoup d'attente, beaucoup de doutes, beaucoup de paroles à encaisser...
Un véritable soulagement pour Alain Schmitt qui s'est exprimé devant la pressé à la sortie du tribunal. "Je pense que je vais peut-être pouvoir vivre normalement", déclare-t-il avec beaucoup d'émotion dans la voix, avant de poursuivre : "C'était beaucoup d'attente, beaucoup de doutes, beaucoup de paroles à encaisser... des choses que j'ai eu beaucoup de mal à encaisser et aujourd'hui je suis soulagé et je pense que je m'exprimerai un peu mieux un peu plus tard".
Heureux du verdict et très soulagé que la machine judiciaire et médiatique se calme, Alain Schmitt se dit satisfait du verdict. Margaux Pinot ne s'est pas encore exprimée de son côté, mais on imagine que la nouvelle a dû être très difficile à entendre.