Une semaine après les révélations de Sarah Abitbol et de trois autres patineuses sur les viols qu'elles ont subis, Katia Krier, la femme du principal entraîneur accusé, prend enfin la parole dans Le Parisien.
L'ex-femme de Gilles Beyer, actuellement directrice technique nationale adjointe à la Fédération des sports de glace, s'est exprimée dans les colonnes du Parisien après ces confessions coup de poing. Kata Krier affirme n'avoir "jamais eu vent des faits reprochés" à son ex, tout en précisant qu'elle en était "tombée de sa chaise".
Si elle cherche à se protéger, c'est parce que son ex-mari et elle ont un fils de 28 ans. Elle dit avoir tout ignoré des agissements de Gilles Boyer, mais quand il s'est fait taper sur les doigts en 2000 [L'enquête n'avait pas abouti, NLDR], elle le quitte et part "du domicile familial". "J'ai été la dernière à l'apprendre dans le milieu. Je ne peux pas laisser dire que j'ai couvert ses agissements. Je ne suis pas la Mme Fourniret du patinage."
Mardi 4 février, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "viol et agressions sexuelles sur mineur". Le procureur de la République, Rémy Heitz, affirme s'attacher à identifier les autres victimes. Les viols dénoncés par les patineuses datant du début des années 90 sont prescrits. Si des victimes depuis les années 2000 décident de parler, elles seront entendues et étayeront cette enquête.
Pour l'heure, Katia Krier refuse de donner son avis sur Didier Gailhaguet, le président de la Fédération, qui aurait fermé les yeux sur tous ces viols, ainsi que sur les échanges qu'elle a eus avec le ministère des Sports.