Enora Malagré, Natacha Polony ou encore Cyril Hanouna ont été plusieurs fois récompensés hier soir au théâtre Daunou à Paris lors de la 9e cérémonie des Gérard de la télévision. Si aucun d'entre eux n'est allé chercher ses Gérard - le Grand Journal et Touche pas à mon poste étant diffusés en access et en direct, cela aurait été un peu compliqué -, Alessandra Sublet, tout juste revenue de l'Alpe D'Huez, a pour sa part fait preuve d'un grand humour en venant récupérer le sien. Un sens de l'auto-dérision accompagné d'un sacré tacle pour Thierry Ardisson.
Cela fait longtemps que les deux animateurs s'embrouillent par médias interposés. Critiquée pour son manque de culture par l'homme en noir, Alessandra Sublet a tenu à adresser à Thierry Ardisson un message en recevant le "Gérard du paradoxe : Elle présente un magazine culturel", pour son émission Un soir à la tour Eiffel (France 2). "Il y a tellement peu de prix dans notre profession qu'il n'est pas question de bouder celui-là. Ce n'est pas un parpaing qu'il aurait fallu me remettre [le parpaing est l'objet avec lequel les lauréats repartent, NDLR] mais un cerveau peut-être", a-t-elle débuté, avec humour. Puis, la belle est entrée dans le vif du sujet : "J'ai envie de dédier ce prix, c'est important. Pas à mes parents ou mes enfants, non, à une personnalité que l'on connaît tous et que j'aime tout particulièrement. Quelqu'un à qui je dois, je crois, ma présence ici et ce serait vraiment dommage de ne pas le lui dédicacer : Thierry Ardisson."
C'est ensuite directement à lui qu'elle s'est adressée : "C'est un parpaing que je voulais partager avec toi. C'est un peu le parpaing de la culture et de l'humour, et il en faut, surtout en ce moment." Interrompue par l'un des présentateurs ironisant sur le fait que Thierry Ardisson a toujours su voir sa grande culture, l'animatrice a conclu, caustique : "C'est ça, la culture de l'auto-dérision, la culture du second degré, Thierry, bref, vieux, il est pour toi celui-ci."
Nul doute que Thierry Ardisson lui renverra très rapidement la balle.
Sarah Rahimipour