Andy Murray a beau être un partisan de l'indépendance de l'Écosse, c'est avec coeur qu'il défend les couleurs de la Grande-Bretagne. Et c'est (presque) seul qu'il lui a offert la dixième Coupe Davis de son histoire - un titre après lequel les Britanniques couraient depuis 1936.
La pression historique, Andy Murray en a l'habitude. Il l'avait démontré en décrochant Wimbledon en 2013, succédant à Fred Perry, le dernier Britannique a avoir décroché le tournoi londonien, en 1936 également. Et en cette même année 1936, c'est également Fred Perry qui avait mené les Britanniques à la victoire en Coupe Davis... Un exploit renouvelé ce week-end par le numéro deux mondial en Belgique, face à des locaux qui pouvaient pourtant compter sur le soutien de leur reine Mathilde et des grandes joueuses que furent Justine Hénin et Kim Clijsters, aujourd'hui retraitées.
Du côté de Gand, en simple ou en double, l'Écossais a porté les siens vers le Saladier d'Argent, avec à la conclusion une victoire, ce dimanche 29 novembre, face à David Goffin. Un exploit salué comme il se doit par ses coéquipiers, parmi lesquels son frère Jamie, avec lequel il a disputé le double. Invaincu en Coupe Davis et auteur de onze victoires cette année dans l'épreuve, l'heureux marié a suscité le respect de ses adversaires, impressionnés par le niveau affiché de celui qui s'entraîne sous les ordres de la jeune maman Amélie Mauresmo.
Mais pour Andy Murray, porté en triomphe par ses coéquipiers et applaudi par sa belle Kim Sears, présente dans les tribunes et enceinte de leur premier enfant, la victoire revenait à l'équipe. "Depuis le début de cette saison de Coupe Davis, nous avons évolué en équipe. Une vraie équipe. Et le mérite revient essentiellement à Leon Smith [le capitaine, NDLR]. Nous sommes tous reconnaissants et fiers de lui. Il a mis une énergie incroyable", confiait-il à l'issue de l'ultime rencontre.
Très ému, l'Écossais, qui jouait devant sa famille, voulait simplement retenir la joie de cette victoire unique dans la carrière d'un joueur de tennis, dans la plus pure tradition britannique : "J'ai simplement envie de profiter de ce succès en Coupe Davis, car cela n'arrivera peut-être plus jamais. J'ai du mal à croire que nous y sommes arrivés. J'ai vraiment joué mon meilleur tennis. Je le voulais, pour mon pays. C'est une journée inoubliable. Nous nous en souviendrons tous toute notre vie."