Il n'a que 26 ans, mais Hollywood lui fait déjà les yeux doux. En moins de trois ans, il a donné la réplique à Jesse Eisenberg, Leonardo DiCaprio, Julia Roberts et il y a peu Johnny Depp dans ce qu'on peut clairement appeler un premier rôle. Dans Lone Ranger, Armie Hammer est un justicier masqué qui fait alliance avec un indien comanche solitaire, Tonto, joué par Johnny Depp. Un blockbuster qui rend le jeune et humble acteur très fier. Purepeople l'a rencontré à l'occasion de sa venue remarquée à Paris.
Le sourire radieux, la main tendue, Armie Hammer réserve à votre serviteur le même accueil qu'à un ami de longue date. Ce n'est pas l'envie qui manquerait. Le jeune Californien est drôle, sympathique, évidemment charmant, en plus d'être talentueux. Car comme le précisait si bien Gore Verbinski quelques minutes plus tôt, Armie a ce classique physique d'acteur, plastique, une sorte de Ken. À peine installé, voilà qu'Armie nous parle déjà de sa femme, Elizabeth Chambers, venue à Paris avec lui. "Elle doit probablement flâner dans les rues parisiennes actuellement, je suis un poil jaloux", s'exclame-t-il. Alors tâchons de rendre l'entretien plus intéressant, histoire de lui faire oublier quelques instants ses obligations professionnelles.
Et Armie Hammer y mettra de l'entrain. Se refusant à se comporter comme une star avant l'heure ("Je veux juste me voir comme un acteur bosseur"), le beau brun est un gars simple, sans prétention. Et on boit ses paroles lorsqu'il raconte sa manière d'appréhender un personnage, un style influencé par l'Actor's studio de Leonardo DiCaprio, son ancien partenaire dans J. Edgar . "Mon processus commence toujours par de la recherche : je veux tout savoir", avoue le jeune talent.
Des étoiles dans les yeux, un brin de nostalgie, il se met alors à raconter le tournage épique de Lone Ranger. "Chaque jour, il y avait quelque chose de nouveau", avoue l'acteur qui évoque son planning chargé. Parmi les nombreux souvenirs qu'il pourrait narrer pendant des heures, Armie Hammer ne manque pas d'égrener ceux qui concernent Johnny Depp. "On apprend beaucoup de lui. C'est un mec exceptionnel, tellement généreux, si ouvert... Il arrivait sur le plateau, saluait tout le monde, connaissait tous les prénoms. C'est vraiment un type adorable", lâche le jeune acteur.
"Les meilleurs moments, ce sont ceux avec Johnny. On est restés si longtemps séquestrés dans ce désert, cinq mois. Nous n'avions rien d'autre à faire que tourner ce film, jouer de la guitare, faire des feux de joie... C'était une telle expérience", concède l'acteur avec cette passion qui vous donne envie de passer ces fameux cinq mois avec l'équipe du film.
Alors maintenant que le garçon s'est offert son premier rôle dans un blockbuster, se verrait-il bien continuer son ascension. Avec Batman ? "Non, pas de Batman, assène-t-il, c'est dépassé." En 2007, alors méconnu, Armie Hammer devait être le Chevalier Noir de George Miller dans une autre Justice League avortée. Aujourd'hui, "il y a trop de super-héros, c'est la surenchère", glisse-t-il. Alors un Lone Ranger 2, si les chiffres le veulent ? "Ça relève de Disney. Ils sont dans le business pour faire de l'argent, c'est une énorme compagnie qui veut en faire un maximum, donc si ce film en fait et qu'ils pensent qu'on peut en faire autant sur une suite, ils le feront."
La prochaine échéance d'Armie Hammer s'intitule The Man From U.N.C.L.E. où il donnera la réplique à Henry Cavill, le nouveau Superman de Zack Snyder-Christopher Nolan. Et si le plastique Henry Cavill (ils ont déjà ça en commun) pouvait le convaincre d'être de la Justice League...
C.R.