Vendredi soir, dans le journal télévisé de France 2, Arnaud Montebourg met fin au suspense et annonce sa candidature aux primaires du Parti socialiste qui désignera l'adversaire de la droite au présidentielles. Le lendemain, le candidat s'est rendu en Saône-et-Loire, dont il est député de la sixième circonscription. Vers midi, dans la salle des fêtes de la petite commune de Frangy-en-Bresse, il confirme ses ambitions nationales devant 200 convives acquis à sa cause : "Je ne suis qu'un homme comme beaucoup qui, à l'aube de ses 50 ans, a décidé de ne plus confier à d'autres l'invention de notre avenir commun."
Le Parisien rapporte que la journaliste Audrey Pulvar, qui partage la vie d'Arnaud Montebourg, a également assisté au discours, mais en toute discrétion. Selon le quotidien, celle qui officie de 6h à 7h sur France Inter et de 19h à 20h sur i>télé, a attendu que tout le monde s'installe dans la salle avant d'y pénétrer à pas de loup et de filer dans la cuisine. Là, elle aurait assisté au discours de son compagnon par la porte entrebâillée. Elle quitte les lieux avant la fin et passe quasiment inaperçue aux yeux de la nuée de journalistes qui attendait le fringant Montebourg à la sortie.
Son compagnon dans la course à la présidentielle, Audrey Pulvar devra faire preuve de la plus grande prudence pour exercer son métier de journaliste pour éviter toute accusation d'un quelconque favoritisme. On se souvient que dans une situation similaire, la nomination de Dominique Strauss-Khan au ministère de l'Economie en 1997, Anne Sinclair avait choisi d'arrêter de présenter des rendez-vous politiques sur TF1. Ne pas souhaiter apparaître aux côtés d'Arnaud Montebourg lors de ce genre de rendez-vous politique est déjà une manière de préserver son indépendance.
À noter qu'Arnaud Montebourg expose son programme dans Des idées et des rêves paru chez Flammarion (340 p., 20 euros).